Blood From the Soul - "To Spite the Gland That Breeds" (album, 1993)
Tracklist
02. The Image and the Helpless
03. On Fear and Prayer
04. Guinea Pig
05. Natures Hole
06. Vascular
07. To Spite
08. Suspension of My Disbelief
09. Yet to Be Savoured
10. Blood from the Soul
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Du Industrial Hardcore: de quoi tenir éveillé, ou rythmer mon demi-sommeil. car à l'heure où j'écris, la pendule affiche déjà une heure du matin. Mais une haine pugnace et une pulsion tenace s'emparent de mon être, et c'est avec frénésie que je fais part de mon expérience avec Blood From the Soul, l'un des nombreux side-projects du musicien américain Shane Embury. Celui-ci est connu pour son incroyable participation au développement de la scène américaine, avec de nombreux albums de diverses formations à son actif, dont la totalité de la discographie de Napalm Death. "To Spite the Gland That Breeds", l'unique album de Blood From The Soul fondé avec Mirai Kawashima en 1993, est l'une de ses créations les plus méconnues.
Très influencé par Godflesh, le groupe semble également anticiper les changements de direction musicale entamés par Napalm Death durant sa période dite expérimentale - je pense à "Inside the Torn Apart", par exemple -, en terme de production mais également du point de vue du riffing, très groovy et hardcore, parfois même très lent, comme sur la chanson 'Natures Hole', l'une des plus réussies du skeud. Le chant de Lou Koller de Sick Of It All, invité à l'occasion de cet album, est très reconnaissable, avec ses cris typiques parfois accompagnés de sonorités électroniques et d'effets étranges.
Tout cela est très accessible et très accrocheur. Taillé pour la scène, en tout cas: car les compositions, directes et agressives, ne le sont peut-être pas assez en studio. On aimerait quelque chose de plus extrême pour rendre cela plus percutant. Cependant, des morceaux tels que 'To Spite' ou encore 'Painted Life' sont de véritables rouleaux compresseurs, qui restent facilement en tête. "To Spite The Gland That Breeds" est l'un de ces opus faciles à l'écoute que l'on écoute le matin pour s'encourager à aller affronter le froid et les embûches d'une journée de taff.
Même s'il est loin, très loin de rivaliser avec le légendaire "Defiance Of The Ugly By The Merely Repulsive" de Malformed Earthborn, cet album est très homogène, empli de lourdeur et de mélodies dissonantes, et ne présente que quelques rares points faibles. Les passages plus calmes tels que la dernière piste, 'Blood from the Soul', dans laquelle le rythme lent est soutenu par d'inquiétantes sonorités électroniques, sont particulièrement bien utilisés et maîtrisés.
En bref, si tu es en mal d'énergie désespérée et que tu comptes te défouler quelques instants, "To Spite The Gland That Breeds" est excellent pour ce genre d'occupation. Il est également intéressant pour comprendre l'évolution du son de Napalm Death au milieu des années 1990, et c'est une découverte potentielle pour les fans de Godflesh en manque de nouveauté. Une énergie pleine de haine, un album rentre-dedans. Du lourd, j'te dis.
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Eru Ilúvatar
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