Chronique | Ampütator - Deathcult Barbaric Hell


Ampütator - "Deathcult Barbaric Hell" (album, 2007)

Tracklist

2. Gutterslut   03:05
3. Sarin Death Vengeance   03:13
4. Obliteration   04:00
5. Massacre Bloodhate   03:49
6. Slaughter of the Innocent (Repulsion cover)   01:17
7. With Hate   03:23
8. Extinction Deathmarch  03:29
9. Complete Butchery   04:00
10. Feasting on Vermin   03:57
11. Creed of Persecution  04:34

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« - Maman, j’ai mal au coude.
- Mais mon fils, c’est impossible, tu n’as plus de bras. »


Avant de se voir comme être pensant, il faut d’abord se voir comme de la chair à canon. Ampütator, formation états-unienne, met tout le monde dans le même bain d'acide. 

Deathcult Barbaric Hell ne fait pas trembler par son originalité mais pas son efficacité sans aucunes failles. On peut appeler cela War/Black/Thrash/Panzering/Fight/Napalm/Machoirearrachée/Metal mais Ampütator, c’est du Black Metal martial et écrasant avec une production Raw. Ça pue le cramé, la bouse séchée, l’okapi arraché en deux, le chien sans pattes qui essaye de courir ou encore l’enfant aveugle qui applaudit de ses deux moignons. 

Ampütator est un concentré de haine. Tout comme ses anciennes productions et ses plus récentes, le duo Duncan McVeigh (chant, batterie)/Justin Flynn (guitare/basse) met des grosses claques à ses auditeurs avec un chant inhumain et maîtrisé, des riffs qui démédulent (déméduler : détruire la moelle épinière avec un pic) l’humanité avec une crosse de AK47 et une batterie qui oscille entre Mid Tempo lourdingue et blast beat méchamment écrasant. 

Même si Ampütator a tout du War Metal « too much », soit les ceintures à balles, les masques à gaz et l’esthétique guerrière hyper représentée, le tout reste logique et prenant. Les lignes de guitares sont acérées et se répètent inlassablement durant les morceaux, ce qui donne cette impression d’étouffement et de violence constante. 

Pour l’instant, Ampütator n’est pas un duo très connu et ne fait pas dans la dentelle, il serait surement interdit pas les boutinistes ou les vallsiens car tous les morceaux appellent à la haine et pourraient choquer la communauté encore grandissante de métalleux. En effet, avec des titres comme « Obliteration », « Slaughter Of The Innocent » ou encore « Extinction Deathmarch », la volonté de frapper fort est là ! C’est aussi pour cela que l’album Deathcult Barbaric Hell a une âme. Derrière sa production cradingue, ses cris immondes couplés aux échos d’eux-mêmes et les récits guerriers, Ampütator marche avec ses grosses rangers sur l’espoir chaud et heureux de l’avenir. 

Deathcult Barbaric Hell, c’est la haine, la peur et les membres fantômes. Un exutoire. Et un pur plaisir ! Bonne écoute.

« L’avenir réside dans le démembrement de tous les petits chats et dans un univers où Charles Bukowski serait roi, plongé dans son cynisme et dans la bouillie de crânes de Yorkshire. »

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Hugod
 
 

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