Chronique | Sadness - "Close", 2014


 Sadness - "Close", 2014

Tracklist

1. Lonely 
3. Sad
4. Life Would Be so Beautiful…
5. Suicide

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Cette chronique sera mélancolique, autant que le sujet qu’on va s’empresser d’étudier. SADNESS nous vient des U.S.A, et est très peu connu, ce qui est bien dommage, car il mérite de l’attention. Promu par Depressive Illusions Records (je le rappelle, label tenu par le membre de Moloch, un one man band ukrainien de DSBM), et avec à son actif un seul album se prénommant Close, cet « astéroïde » de tristesse a une particularité pour le coup assez spéciale pour le milieu du DSBM. Certes, c’est un one man band, mais bon, vous me direz que ce n’est pas le premier. D’où ma petite correction : c’est un one girl band. 


Elisa, qui officie également dans BORN AN ABOMINATION, s’occupera donc de tous les instruments ainsi que de la voix dans SADNESS, chose étonnante car, sans vouloir paraître misogyne, c’est plutôt rare de voir une Dame officier seule dans un groupe de DSBM ! Bon, ok y a aussi ANGUISHED, et également le très bon groupe DREARINESS, où le chanteur est en fait une chanteuse, mais bon, Elisa et SADNESS nous réservent quelques agréables surprises ! 

Sur la forme, Close  est assez classique, tout en restant dans les normes du DSBM. J’entends par là une esthétique très soft, avec 5 titres allant parfois jusqu’aux 12 minutes. La pochette de l’album est elle aussi assez classique, tout en restant très ancrée dans les codes picturaux du DSBM : on voit Elisa en boule dans un coin de son lit, sans montrer son visage. Un concept qu’elle n’est pas la première à exploiter ! Egalement, et même si vous n’avez que survolé la liste des titres de cet album, vous aurez très vite vu quelle ambiance règne dans la musique de SADNESS (rien qu’au nom du groupe..) : « Lonely », «Useless », « Sad »… Enfin bref, nous sommes encore partis pour un beau marathon de la joie au pays du DSBM ! 

Là où SADNESS m’a eu, c’est qu’Elisa est arrivée à faire quelque chose de génial avec quasiment rien. J’entends par là que tout l’album à un son crade, vraiment mal enregistré (vous pourrez facilement l’entendre par exemple au début du dernier titre « Suicide ») MAIS les émotions que la musique nous transmets restent exceptionnelles. Elisa a donc utilisé plusieurs éléments qui s’avèreront être des éléments clés pour la qualité de la musique : 

- La voix ! Des cris déchirants, tristes, tellement intenses qu’ils transmettent parfaitement l’état émotionnel de la chanteuse. Des cris qui n’ont d’ailleurs rien à envier aux plus grands chanteurs de DSBM. Je pense par exemple aux hurlements aigus de Graf Von Baphomet (Psychonaut 4) ou bien aux effrayants cris de banshee de Tim Yatras dans AUSTERE.

- La guitare ! Aussi minimaliste et simple soit elle, on pourra entendre une guitare proche des accords que ferait une guitare post-rock, créant une ambiance plus douce tout en restant assez violente pour le contexte musicale. Sur « Useless » par exemple, la guitare soliste s’occupera des accords plus aigus qui colleront à la voix, alors que la rythmique sera en charge de créer cette musique de fond qui sera accompagnée par la batterie. 

- Les étapes des musiques : sur plusieurs titres, le schéma est similaire : une intro plutôt douce, avec par exemple des guitares acoustiques (« Sad »), suivi d’une partie plutôt violente, avec les cris suraigus d’Elisa, ponctués par une instru vraiment magnifique (« Useless »). La dernière étape du schéma est l’outro, qui se fera souvent proche de l’intro, assez douce, afin de calmer l’ambiance. 

Après, il y a des points qu’il faut citer car ils m’ont vraiment éblouis : l’instru est vraiment superbe. Sur « Sad », au milieu du titre, un petit solo viendra se joindre aux cris d’Elisa, qui ne feront que renforcer la tristesse générale qui règne dans cet album. Pareil sur « Useless », où la guitare choisira un chemin plus post-rock/shoegaze, avec des accords très rapides et très aigus, qui apportent une légèreté à ce titre. On retrouvera également des solos sur « Life Would Be So Beautiful… », un titre qui sort du schéma classique « intro-middle part-outro », et qui est un peu plus violent que les autres. 


Enfin bref, j’ai beau écouter l’album encore et encore, je n’arrive décidément pas à y trouver de points négatifs : une voix magnifique, une instru magnifique également, et des sentiments en masse… Que demander de plus pour du DSBM ? Malgré le peu de copies pressées de Close (66 pour être précis), c’est pour moi un album  très intéressant, et riche en « esprit » DSBM. Qui plus est, j’ai été surpris de voir que malgré la qualité quasi incroyable de la musique, elle nous vient des U.S.A. L’Amérique n’a jamais été un très bon producteur de DSBM, ou même de Black Metal (quand on voit ce que nous fait HAPPY DAYS, c’est à vous faire perdre foi en l’humanité), et malgré cela SADNESS m’a ébloui. 

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Auteur : Rémi




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