Chronique | Darkenhöld : l'aventure onirique se poursuit avec "Castellum"


Darkenhöld - "Castellum", 2014

Tracklist

01. Strongholds Eternal Rivalry
02. Le Castellas Du Moine Brigand
03. Majestic Dusk Over The Sentinels
04. Glorious Horns
05. Feodus Obitus
06. Dans Les Profondeurs Du Donjon
07. L'incandescence Ophidienne Du Souterrain
08. Mountains Wayfaring Call
09. The Bulwarks Warlords
10. Medium Aevum

Extrait à écouter



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Tous les deux ans depuis 2010, les Niçois de Darkenhöld nous livrent un album de Black Metal médiéval et onirique comme on n'en entend plus très souvent. Cette année n'échappe pas à la règle et revoilà Aldébaran, ex-guitariste d'Artefact , de retour avec Cervantes (chant) et Aboth (batterie) pour un troisième opus intitulé "Castellum" mixé par Aleevok, celui qui assure les parties de basse en live. 

Comme toujours, un artwork très soigné, l’œuvre de Claudine Vrac, donne le ton de cet album caractérisé par une musique jouant sur un registre aussi mélodique qu'épique. La nuit va bientôt tomber, et nous voilà condamnés à jeter notre dévolu sur l'asile inquiétant qu'est ce château fort. Que va-t-on y trouver ? La réponse à l'écoute de cet album où les légendes folkloriques et médiévales s'entremêlent...

Cette fois-ci, les musiciens, qui ont tous participé à la composition de "Castellum",  se sont contentés de peaufiner leur art tout en restant fidèle à leur style de prédilection et à leur signature sonore, à savoir l'aspect progressif et épique de celle-ci. Cela ne peut que nous réjouir étant donné la qualité des deux premiers albums. La production est très soignée et permet de magnifier les riffs accrocheurs que les artistes ne tardent pas à nous prescrire. Une nouveauté est également à remarquer ; certains morceaux ont été écrits en français et non en anglais comme les Niçois nous en avaient donné l'habitude. Ce qui reste inchangé en revanche, c'est le sens de la composition et la richesse des mélodies de Darkenhöld qui nous offre une fois de plus un album de Black Metal old-school digne des meilleures productions des années 90. Sur le plan musical, on observe dans le son de Darkenhöld, des similitudes avec le Emperor des débuts, et peut-être même avec le début de la carrière d'Enslaved, en particulier parce que les claviers sont tout aussi importants dans leur résonance globale, et sont constamment utilisés à bon escient. Les nappes de claviers ajoutent un petit plus à leur son, accentuant le caractère des différents morceaux, comme sur le magnifique 'Majestic Dusk Towards The Sentinel', en écoute via le lien de la tracklist ci-dessus. 

Sur ce troisième opus riche en charme excentrique et en personnalité, on retrouve une sorte de résumé des qualités observées à l'écoute des précédentes offrandes du combo, mais cette fois-ci les compositions semblent plus travaillées et plus longues qu'au début de la carrière du groupe. Dès le premier morceau, 'Strongholds Eternal Rivalry', les lignes mélodiques des guitares ainsi que les fameux ponts acoustiques auxquels Aldébaran nous a habitués, viennent s'ajouter à l'agressivité du chant de Cervantès, et parfois même au texte parlé. Les claviers ne sont pas en reste, ajoutant de  l'intensité aux changements de rythme ou d'ambiance qui parcourent l'intégralité de "Castellum", divisé par deux instrumentales, 'Feodus Obitus' et 'Medium Aevum'. 

Bref, un troisième album qui définit, ou plutôt confirme la voie suivie par Darkenhöld qui, bien que liés de manière évidente au Black Metal des années 1990, arrivent à se distinguer de leurs glorieux ancêtres et à nous proposer encore et toujours une musique novatrice et plaisante. 


Tom

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