Lantlôs - "Melting Sun", 2014
Tracklist
1. Melting Sun I: Azure Chimes
3. Melting Sun III: Aquamarine Towers
4. Melting Sun IV: Jade Fields
5. Melting Sun V: Oneironaut
6. Melting Sun VI: Golden Mind
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À peu près à la même époque, j'ai écouté l'album ".neon" de Lantlôs, un album extrêmement puissant qui englobe la souffrance intérieure couramment exprimée en Black Metal dépressif tout en la mêlant à aux atmosphères éthérées et mélodiques inspirées de la mélancolie inspirée par les friches urbaines. Markus Siegenhort, le musicien à l'origine de ce projet, est également connu sous le nom de 'Herbst', mot allemand signifiant "automne", le nom qu'il portait lorsqu'il jouait de la batterie pour le groupe Líam. Jusqu'en 2013, Neige assurait toutes les parties de chant.
En 2011, Neige et Herbst ont fait équipe une dernière fois pour enregistrer "Agape", qui présente à peu près la même chose que ce qu'on peut entendre sur ".neon"... sauf que j'ai trouvé que la musique était sur-saturée d'ambiances diverses, ce qui gâchait par conséquent la qualité globale de ce deuxième opus du fait d'un son très, très gras. C'est alors que j'ai commencé à douter sérieusement de la réussite du troisième album studio, surtout à l'annonce du départ de Neige.
Alors que Neige était parti concentrer son attention sur son projet Alcest, Markus "Herbst" Siegenhort ne devait compter que sur ses propres moyens pour faire un nouvel album aussi bon que ".neon" l'avait été. Pour ce faire, le groupe a dû réorienter sa musique; de l'environnement urbain sombre et torturé, il s'est tourné vers la lumière du soleil...
Le résultat de cette nouvelle quête de clarté et de lumière, c'est "Melting Sun". La pochette s'avère déjà à elle seule prédicatrice du changement opéré par les musiciens : polychrome, bigarrée, chamarrée, elle vient nous tirer des ténèbres au moyen de ses couleurs suaves.
Nous voilà donc embarqués à une sacrée distance du style originel de Lantlôs, qui semble avoir définitivement abandonné le côté Post-Black Metal originel et opté pour une musique plus progressive flirtant avec le Dream Rock. A l'instar d'Alcest et de son dernier-né "Shelter", critiqué à outrance sans trop que l'on comprenne pourquoi, les musiciens plongent sans complexe dans le Shoegaze et le Post Rock, assumant un virage plus doux et abandonnant les sonorités dures ainsi que le caractère mélancolique des oeuvres précédentes.
Apprécions donc ce disque pour ce qu'il est et acceptons le en tant que tel, c'est à dire non comme un album de Metal sombre et dépressif, mais comme un album dégagé de toutes ces influences. Assurément, l'absence de l'alchimie des styles présente sur ".neon" a déçu et décevra toujours certains des fans de la première heure, mais il faut reconnaître à "Melting Sun" un certain nombre de qualités qui en font une très belle oeuvre musicale, très bien écrite et très bien produite.
Si le changement opéré est radical, les Allemands n'ont pas pour autant perdu leur talent de composition, apportant richesse et consistance à chacun des six morceaux. Le son reste assez massif même s'il a perdu de sa noirceur et de sa mélancolie. La voix planante de Markus, dénuée de chant guttural comme Neige nous en avait donné l'habitude, domine un ensemble instrumental caractérisé par des parties de guitares au riffing massif et puissant. Le tout reflète un état d'esprit méditatif et joyeux, à l'image de la guérison de Siegenhort qui a pendant longtemps souffert du syndrome de "déréalisation"; on pourrait donc interpréter cet album comme le témoignage d'un repos retrouvé, comme l'illustrent le lyrisme et la douceur que l'on retrouve dans ce voyage onirique.
Impossible de décrire en détails la richesse de "Melting Sun"; c'est une véritable progression tout en crescendo, une véritable montée vers un soleil en fusion qui ne s'estompe progressivement qu'à l'approche de la dernière piste, un morceau plus intimiste et plus calme baptisé 'The Golden Mind'.
Jusqu'ici, Lantlôs semblait se chercher et avait connu quelques difficultés; les artistes ont sûrement perdu quelques fans du fait de ce revirement inattendu, mais ils ont maintenant trouvé leur voie, celle d'un Rock atmosphérique riche en couleurs et en émotions.
Le résultat de cette nouvelle quête de clarté et de lumière, c'est "Melting Sun". La pochette s'avère déjà à elle seule prédicatrice du changement opéré par les musiciens : polychrome, bigarrée, chamarrée, elle vient nous tirer des ténèbres au moyen de ses couleurs suaves.
Nous voilà donc embarqués à une sacrée distance du style originel de Lantlôs, qui semble avoir définitivement abandonné le côté Post-Black Metal originel et opté pour une musique plus progressive flirtant avec le Dream Rock. A l'instar d'Alcest et de son dernier-né "Shelter", critiqué à outrance sans trop que l'on comprenne pourquoi, les musiciens plongent sans complexe dans le Shoegaze et le Post Rock, assumant un virage plus doux et abandonnant les sonorités dures ainsi que le caractère mélancolique des oeuvres précédentes.
Apprécions donc ce disque pour ce qu'il est et acceptons le en tant que tel, c'est à dire non comme un album de Metal sombre et dépressif, mais comme un album dégagé de toutes ces influences. Assurément, l'absence de l'alchimie des styles présente sur ".neon" a déçu et décevra toujours certains des fans de la première heure, mais il faut reconnaître à "Melting Sun" un certain nombre de qualités qui en font une très belle oeuvre musicale, très bien écrite et très bien produite.
Si le changement opéré est radical, les Allemands n'ont pas pour autant perdu leur talent de composition, apportant richesse et consistance à chacun des six morceaux. Le son reste assez massif même s'il a perdu de sa noirceur et de sa mélancolie. La voix planante de Markus, dénuée de chant guttural comme Neige nous en avait donné l'habitude, domine un ensemble instrumental caractérisé par des parties de guitares au riffing massif et puissant. Le tout reflète un état d'esprit méditatif et joyeux, à l'image de la guérison de Siegenhort qui a pendant longtemps souffert du syndrome de "déréalisation"; on pourrait donc interpréter cet album comme le témoignage d'un repos retrouvé, comme l'illustrent le lyrisme et la douceur que l'on retrouve dans ce voyage onirique.
Impossible de décrire en détails la richesse de "Melting Sun"; c'est une véritable progression tout en crescendo, une véritable montée vers un soleil en fusion qui ne s'estompe progressivement qu'à l'approche de la dernière piste, un morceau plus intimiste et plus calme baptisé 'The Golden Mind'.
Jusqu'ici, Lantlôs semblait se chercher et avait connu quelques difficultés; les artistes ont sûrement perdu quelques fans du fait de ce revirement inattendu, mais ils ont maintenant trouvé leur voie, celle d'un Rock atmosphérique riche en couleurs et en émotions.
Tom
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