Chronique | Imber Luminis - "Imber Aeternus" (Atmosphérique Doom Metal)


Imber Luminis - "Imber Aeternus", 2014

Tracklist

01. Imber 
02. Aeternus



_______________________________


Doté d'une petite discographie (Un album, deux EP et une démo, en 8 ans, c'est normal), IMBER LUMINIS nous présente aujourd'hui même  son nouvel album, Imber Aeternus, concocté par Déhà (K.F.R/MALADIE/WE ALL DIE (LAUGHING)...). Le Belge n'en étant pas à son premier coup d'essai, c'est avec une certaine impatience que ce second opus se faisait attendre, parmi la fan-base. Alors, déception, ou réjouissance ?

Histoire d'introduire le sujet, cette nouvelle galette Belge comporte uniquement deux titres. « Deux titres ? Et c'est un album ? » Me demanderez-vous. Et oui, car chaque morceau fait 26 minutes. Le Doom Atmosphérique d'IMBER LUMINIS prend d'un seul coup tout son sens, n'est-ce pas ? En plus de cela, les deux titres se nomment « Imber » et « Aeternus ». Concept, ou bien flemme de trouver d'autres titres ? A ce stade-là, si vous ne connaissez pas ce one-man band, vous pouvez remettre en cause votre écoute. Mais bon, allez, on ose, lançons la lecture.

Immédiatement, dès les premiers instants de « Imber », Déhà vous prend aux tripes. Une simple guitare, des accords doux, avec un peu de réverb, l'idéal en guise d'introduction pour une chanson qui s'annonce assez triste, mélancolique. L'ambiance est donc directement placée. Puis vient la douce voix, encore plus mélancolique que la guitare (Qui d'ailleurs est toujours présente, et accompagne le Belge dans sa ballade), mais qui apporte un peu de chaleur à ce titre. De nappes de claviers en accords de guitares tous plus évasifs les uns que les autres, la musique continuera ainsi jusqu'à 4min30 environ, pour enfin partir d'une manière un peu plus violente, avec un chant hurlé, une guitare très rapide à la manière post-rock, le tout encore une fois soutenu par des claviers. Cette atmosphère mélancolique, mélangée avec du post-rock et du doom est vraiment incroyable, c’est toute la force du premier morceau. Malgré sa mélancolie notable, « Imber » reste assez joyeux. « Aeternus », comparé à ce premier titre, se veut plus sombre. Abordé avec un rythme beaucoup plus lent, le chanteur hurle, à la manière d'un chanteur de DSBM, avec des relents de tristesses dans la voix. Les cris sont accompagnés de grognement, d'étranglement, de pleurs, le tout sur des guitares avec très peu de distorsion. Tout cela donne une ambiance dépressive à la musique, exerçant un contraste entre les deux titres.

Récapitulons le concept de cet album : Le premier morceau, plus joyeux, est ici comme pour préparer l'auditeur. La second est affreusement (Ceci est un compliment, et sûrement un des plus forts que je puisse faire) triste, ce qui donne une profondeur, un relief à l'album. IMBER LUMINIS ne s’est pas contenté d'explorer un seul style à travers cet album, non. Afin de donner une diversification à sa musique, le style change entre deux musiques, et même souvent dans une seule musique. IMBER LUMINIS ne fais pas parti de ces groupes de Doom qui étirent des notes sur 30 minutes. Déhà préfère changer le rythme plusieurs fois pendant une musique, quitte à passer d'une ambiance quasiment Funeral Doom, pour basculer une seconde plus tard vers un tempo assez black, avec double pédale et distorsion.

Je veux juste évoquer la basse, et lui attribuer une mention spéciale pour l’excellente place qu’elle tient au milieu de tout cet ensemble musical éthérée, en particulier dans « Aeternus ».


Résumer Imber Aeternus me prendrait des heures, et des pages entières pour faire le compte-rendu de chaque morceau en entier. Alors si je peux vous donner un seul conseil, ce serait d’écouter Imber Aeternus de suite. Car lire une chronique ne vous aidera pas à comprendre un album de cette trempe. Ce mélange de doom avec une musique très atmosphérique donne un côté très éthéré à cet album belge haut en sentiments, aussi sombres que joyeux. Pour ma part, j'ai été scotché dès la première écoute, et c'est pour cela qu’Imber Aeternus obtient mes félicitations. Maintenant, nous n'avons plus qu'à attendre que ce one man band belge nous ponde un autre album magnifique. Patience.

 _______________________________

Auteur : Remi



Commentaires