Live report | Hell'Ectric War Fest 2, seconde soirée : Bad Tripes, Porno Graphic Messiah, The CNK, Blazing War Machine @ Le Korigan, Luynes


Deuxième journée du Hell'ectric War Fest 2 organisé par Go Music. Nous n'avions pas pu nous rendre à la première journée malheureusement mais cette date exceptionnelle était immanquable pour tout fan de Metal Indus, avec le retour de The CNK trois ans après leur dernière date dans nos contrées.



Au coucher du soleil le concert commence avec le groupe de Rock / Metal Industriel Alternatif marseillais, Bad Tripes. Formé en 2007 ils ont à leur actif deux albums dont le dernier, « Splendeur et Viscères », est sorti en novembre 2013. Musicalement le groupe nous livre une musique déjantée. Un mélange entre Les Rita Mitsouko et Nina Hagen, sous cocaïne qui aurait trop lu Lautréamont et Sade. Leur prestation est maitrisée. Les musiciens sont à l'image de leur musique surtout leur frontwoman, Hikiko Mori, qui hurle dans son micro avec sa voix style année 20 et qui nous offre un spectacle dévergondé et thrash. On notera un bémol, la bassiste qui, bien que maîtrisant son instrument, n'est pas autant présente scéniquement dans l'univers du groupe.

Une très belle ouverture pour cette date et qui donne le ton.













Second groupe de cette soirée, les Niçois de Porno Graphic Messiah. Créé en 2006 le groupe n'a pas encore d'album mais leur premier EP, « Live and Frustation », est disponible en format virtuel.

Le groupe évolue dans une esthétique Metal Industriel Américain dans la lignée de Marylin Manson ou Rob Zombie. Ils filmaient, ce soir-là, un clip live du coup le groupe était bien présent et énergique. Mais le stress se faisait un peu sentir pour le chanteur qui demandait régulièrement un retour du public. La mise en scène était efficace et retranscrivait bien l'univers du groupe. Musicalement, Porno Gaphic Messiah s'inscrit dans la ligné de ses paires, peut-être un peu trop. S’ils ont trouvé leur identité visuelle, il manque encore le petit quelque chose qui les distinguera de leurs influences. Mais leur live était sincère et le groupe croit en ce qu'il fait, ce qui laisse présager un futur prometteur.












C'est maintenant l'heure des Parisiens du Cosa Nostra Klub. Le groupe, formé en 2002, a évolué d'un style Black Symphonique / Industriel à un style plus Martial Industriel Metal avec des influences symphoniques. Ils ont sorti trois albums dont le dernier, « Révisionnisme », en 2012.

 La salle est pleine, avec un public éclectique. La scène est aux couleurs du groupe, étendards avec des smileys pas contents et le logo du groupe en fond. La prestation est énergique et puissante, les membres jouent à la perfection, leur présence et leur charisme écrasent littéralement le public. Les images projetées en fond (via un vidéoprojecteur) accentuent l'ambiance de la musique de The CNK : images d'archives de la Seconde Guerre Mondiale, des événements norvégiens autour du Black Metal mais aussi leur futur clip. Hreidmarr est vraiment engagé sur scène communiquant avec le public, le poing levé galvanisant la salle, le pied sur l'ampli. Les tenues de scène type années 40 renforcent le côté martial des musiciens.

Leur prestation se clôture sur un duo au chant avec Mr Sylvicious (Batteur sur l’album « L'Hymne à la Joie ») qui remonte sur scène avec des projections de mousse et de confettis dorés. The CNK était au niveau de leur légende pour leur retour dans le Sud.










Tête d'affiche de cette soirée, Blazing War Machine. Groupe de Symphonique Black Industriel originaire de Marseille, connu pour être un side-project de membres de Dagoba. Le groupe a sorti son « 1st Album » en 2010. Ils ont, depuis 2012, changé de chanteur pour une chanteuse, Irina.

 Le groupe évolue dans un style à la Dimmu Borgir croisé avec du Cradle Of Filth, un peu trop d'ailleurs. Certains morceaux étant fortement inspirés des Norvégiens, la touche Industriel est assez peu présente sauf sur scène. L'image du groupe n'est pas sans rappeler l'esthétique de Mad Max, Ken le Survivant ou Fall Out. Le groupe se donne sur scène mais, là aussi, l'ombre des inspirations se fait sentir, notamment sur la chanteuse avec des expressions faciales digne de Dani Filth avec un côté Cadaveria.

 Pourtant, musicalement maîtrisée, la prestation ne convainc pas tout le public, une bonne partie de celui-ci sort fumer dehors. La prestation se termine avec une salle clairsemée mais pas vide pour autant. Le groupe a sans doute trouvé son public mais n'a pas convaincu l'ensemble.












Au final cette soirée industrielle fera date pour le public sudiste. Ce dernier ne s'est pas trompé, The CNK était la véritable tête d'affiche de cette soirée. Ce second jour du Hell'ectric War Fest 2 aura proposé une affiche cohérente et efficace même si on regrettera que le Cosa Nostra Klub ne l'ait pas clôturé.

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Auteur : Morgan et Photos : Oréa Vertigen

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