"A
l’Est de l’enfer", ambiance sombre et étouffante, décor
industriel, chaos urbain... Pour son premier film Matthieu Canaguier,
le bassiste du groupe d’Occult Rock Aluk Todolo, et co-fondateur
d'Amortout Productions,
a choisi de plonger le spectateur au cœur de la scène Black Metal
indonésienne et plus particulièrement celle de Surabaya, capitale
de Java Est et deuxième ville du pays. Par un montage visuel et
sonore recherché et minutieux,
le spectateur embarque dans un voyage sensoriel en accompagnant les
membres de trois groupes acteurs de la scène : Ritual Orchestra, Dry
et Sacrifice. "J’ai préféré montrer plutôt que d’expliquer, je
trouve la suggestion plus intéressante que l'explication et la
clarification" nous glisse Matthieu a l’issue de
l’interview. Pour mieux comprendre cet univers singulier,
rencontre avec le jeune réalisateur après la projection de son
documentaire le 12 février dernier à la Gaîté Lyrique dans le
cadre du cycle Musiquepointdoc.
Bonjour
Matthieu, tout d’abord merci de nous accorder une interview pour le
webzine Ecole de Scholomance ! "A l’Est de l’Enfer" est ton premier documentaire, pourquoi avoir choisi ce sujet et
pourquoi ce pays, l’Indonésie, en particulier ?
Il
n’y a pas vraiment de point de départ en fait. Pour moi le Black
Metal ça remonte à l’adolescence dans les années 1994-1995.
Quand j’ai commencé à faire de la musique j’ai commencé à
faire du Black Metal. J’ai découvert la scène norvégienne à ce
moment là, tous les groupes qui la constituent, et ça a eu une
influence forte sur tout ce que j’ai fait en musique jusqu’à
maintenant (Vediog SVAOR, Diamatregon
et aujourd'hui Aluk Todolo)
Donc
d’un côté il y a ce "background" musical que je
porte et l’Indonésie c’est une sorte de hasard. J’ai eu
l’occasion d'y partir il y a une dizaine d’années... Donc j’y
suis allé, j’ai rencontré des groupes qui n’avaient rien à
voir avec le Metal, des groupes de musique expérimentale ou de
musique traditionnelle. J’ai assisté à un concert de Metal alors
que je n’en écoutais plus vraiment durant cette période. Je me
suis pris une claque terrible, une énergie que je n’avais pas
ressentie depuis longtemps venant du public et des groupes sur scène.
Il n’y avait même pas de pogo, c’était plutôt une sorte de
magma, d'émeute, je me suis dis "que se passe-t-il à cet
endroit ?". J’avais envie de comprendre, envie de
montrer, envie de capter, envie de me nourrir de cette
énergie. Je
voulais faire un premier film, je sentais là une matière vive,
magnétique, et je me suis lancé là-dedans.
Dans
ton film tu t’es focalisé essentiellement sur la scène de
Surabaya, le Black Metal pratiqué dans cette ville lui est-il propre
et existe-t-il d’autres scènes de Metal extrême sur les autres
îles et dans les autres villes ?
En
Indonésie le Metal, au sens large, est partout. Il y a une scène
Heavy Metal qui existe depuis les années 80. Je pense que c'est le
Death Metal qui domine, c’est ce qu’on trouve le plus, notamment
à Jakarta et à Bali.
Pour
le Black Metal, les groupes les plus intéressants se trouvent
Java-Est, à Surabaya et ses alentours. Ce sont les plus old-school
et ceux qui pratiquent un style agressif, rapide, sombre et très
mystique... C’est à Java Est que se trouvent les racines
religieuses de la culture javanaise, pré-islamiques, et ça nourrit
beaucoup leur musique. Il y a donc une scène très forte qui s’est
formée là depuis le début des années 90. A Jakarta il y a un peu
l’effet de la capitale, c’est des groupes un peu plus à la mode,
beaucoup dans la veine de Cradle Of Filth ou Dimmu Borgir alors que
du côté de Surabaya c’est la scène suédoise qui est la
référence : Dissection, Marduk, Dark Funeral marchent à mort. Il y
a presque une "religion" autour de Dissection, c'est
un groupe très puissant et très influent pour eux.
On
voit bien que les artistes que tu montres sont très portés sur les
groupes suédois.
Oui,
plus que sur la scène norvégienne.
Tu
fais toi-même partie de la scène musicale extrême, comment es-tu entré en contact avec les groupes ?
Pour
rentrer en contact avec les groupes avant le premier repérage filmé
c’était tout simplement par internet. Quand j’ai commencé le
projet c’était à l’époque par Myspace et maintenant ça a
dévié sur Facebook. De cette manière je suis entré en contact
avec Dry, un petit peu Ritual Orchestra, le label Ludah Productions. C’est sur place, après
les avoir rencontré, qu’Eric et Tony (ndlr : membres
respectifs de Dry
et Ritual Orchestra)
m’ont donné les contacts d’autres groupes comme Rajam,
Blasphemer,
Hellvete.
Pendant ce premier tournage/repérage, j’ai rencontré beaucoup de
groupes de la scène dont Sacrifice.
Pour moi c’est vraiment LA découverte de ce projet.
Ça
a été ton coup de cœur en quelques sortes.
Ah
oui complètement. Je faisais ce film pour trouver un groupe comme
ça. Je me disais "ça doit bien exister quand même".
Il
y a beaucoup de groupes comme Sacrifice ou c’est plutôt marginal
dans la scène ?
Euh
non y’en a pas (rires), il est en train de faire école. Quand j'ai
rencontré Andung (ndlr : chanteur et leader de Sacrifice) les
membres de son groupe changeaient souvent, il n’y avait que lui. Il
est porteur de cette connaissance, de la mystique et de la mythologie javanaise. D’ailleurs il le dit dans le film, s’il a
décidé d’orienter sa musique sur ce sujet c’est parce qu’il a
découvert Enslaved. Enslaved parlait des vikings, de leur culture
nordique et il s’est dit "et moi quelles sont mes
racines ?" c’est le Black Metal qui l’a poussé à
retrouver sa voie, ses ancêtres, sa religion.
Dans
la scène, très peu sont "savants" et "mystiques" comme lui, c’est un médium, les
esprits le traversent. Ce n’est pas dans le film, on ne
peut pas vraiment filmer ça, mais des esprits l'ont approché à la fin
d'un entretien, j'ai vu sa femme entrer en transe lors de l'une de
nos rencontres, des choses comme ça...
Tu
as donc découvert la scène Black Metal indonésienne au plus près.
Dans le documentaire nous pouvons voir de jeunes enfants présents aux concerts
et s'y intéressant profondément, comment les autres générations
plus âgées perçoivent cette scène et de quelle manière
s’organise-t-elle ?
C’est
plutôt mal vu, souvent c’est une pratique qu’on abandonne avec
l'âge, après s'être marié. Il y a beaucoup de jeunes musiciens
mais il y en a peu qui perdurent, c’est un peu comme pour
l’organisation de la scène elle-même. Il y a beaucoup de groupes, beaucoup de
jeunes formations : c'est ce qui fait sa force et sa faiblesse.
Les membres sont souvent des gamins et très peu
durent du fait de la pression sociale, on leur dit "il faut
que tu passes à autres chose", "il faut aller
bosser". Le contexte sociale et familiale n'est pas du tout le
même qu'ici, on ne s'en affranchit pas aisément.
C'est le phénomène des communautés qui fait tenir la scène, je ne sais pas si on s’en rend bien
compte dans le film. Il n’y
a pas un groupe dans un coin et un autre dans son propre coin :
il y a un groupe, comme Dry et Eric, et autour du groupe il y a une
dizaine de personnes dont des gamins de 10/12 ans qui viennent avec
eux fumer leur première clope, boire de l’alcool pour la première
fois. Eric a son groupe Dry, il a un festival, et il fait bosser tout
le monde pour le festival. L’esprit de la communauté les anime,
ils marchent tous ensemble. La scène Metal, c’est ça : un
agglomérat de plusieurs communautés, chacune avec son style, ses
groupes, son quartier.
Au premier plan, Eric de Dry |
C’est
donc une scène assez soudée ?
Oui,
après il y a aussi des rivalités comme dans toutes les scènes mais en résumé c’est cet esprit là qui marche : une communauté fait
son évènement, invite tout le monde et ainsi de suite. Quand ils
vont d’un festival à l’autre ils partent en bande, pareil pour
les concerts. Par exemple pour aller voir un festival à l’autre
bout de Java, ils partent comme pour une expédition. Ça fait une
scène énorme. Je n’en reviens toujours pas du nombre de groupes
qui existent et du nombre de personnes qui la suivent.
Tu
l’as rapidement évoqué tout à l’heure mais le Black Metal
étant originaire d’Europe du Nord, les croyances ne correspondent
pas vraiment à celles indonésiennes. Comment les groupes se
réapproprient les codes de ce genre et ont-ils une perception
différente du mouvement par rapport à notre vision européenne ?
Je
pense qu’il y a les groupes qui vont prendre les codes de façon
assez superficielle comme l’antichristianisme ou le satanisme comme
des "trucs cools" à faire, pour choquer, par exemple
manger de l’encens brûlant ou brandir des croix à l’envers de
deux mètres de haut, souvent ce sont les plus jeunes. Ils ne savent
pas vraiment ce que ça signifie. De toute façon
l’antichristianisme ne les concerne pas réellement, en Indonésie
il y a assez peu de chrétiens, moins de 10% de la population? Il
faudrait vérifier le chiffre, ils sont loin d'être majoritaires.
Après
je ne connais pas de groupe anti-islam, jamais vu ça. Il n’y a
pas de formations qui le disent clairement, de façon directe dans
les paroles, à mon avis ils ne font pas long feu. Il n’y a pas
vraiment de milice mais il existe des organisations islamiques qui
passent et qui contrôlent, ils vont voir les personnes, la famille.
Ce n’est pas non plus confrontation contre confrontation, un mec
qui va dire quelque chose d’anti-islamique de façon très
provocatrice ne sera pas arrêté par une police religieuse, ce sera
un peu plus insidieux.
C’est
pour cette raison que les groupes comme Sacrifice partent vers autre
chose, trouvent une liberté ailleurs. Dry c’est pareil, Eric
évoque une sorte de mythologie guerrière, moyenâgeuse, c’est
pour contourner finalement, pour parler de ce qu’il y avait avant
la religion islamique. Les Indonésiens évitent toujours la
confrontation, c’est dans leur culture il y a peu d’altercations,
ils ne vont jamais se crier dessus ou quelque chose comme ça.
Tony de Ritual Orchestra sur scène |
Globalement, comment
se passe la cohabitation entre le mouvement Black Metal
et la religion musulmane en Indonésie ?
Ca
va dépendre des cas, j’ai vu des concerts avoir lieu au pied d’une mosquée et tout va bien, à 18h c’est la prière, des spectateurs
vont d’un côté prier et d’autres partent picoler et à 19h tout
reprend. Alors que sur une autre île, la scène Punk a été
touchée, une milice islamique a arrêté des gens à un festival.
Mais ça s’est déroulé dans une province où la charia est
appliquée (ndlr : en 2012, plus de soixante punks
participant à un concert de Punk ont été arrêtés et placés en
rééducation dans la province indonésienne d'Aceh, où la loi
islamique est en vigueur).
D’une
île à l’autre, d’une ville à l’autre, tout change. J’ai eu
des problèmes de tournage d’un quartier à l’autre de la même
ville. Mais bon il y avait eu "l’Innocence des
Musulmans" (ndlr : film anti-islam sorti en 2012), une
sorte de film de propagande antimusulman et ça avait fait du remous donc dès qu’on arrivait avec une caméra quelque part des flics
débarquaient pour nous demander ce qu’on faisait. Dans d’autres
quartiers on n’avait aucun problème.
L’Indonésie
c’est ça, beaucoup de différences. Même à Java, la culture de
l’Est et la culture de l’Ouest n’est pas la même, les
dialectes non plus, ils ne revendiquent pas les mêmes origines ni
les mêmes divinités. C’est très morcelé.
Comment
tu expliquerais cet attrait du Black Metal en Indonésie et
particulièrement dans les quartiers très urbanisés de Surabaya ?
Je
ne sais pas vraiment ce qui a fait que Surabaya soit devenue la ville
la "plus Black Metal" en Indonésie, je pense que c’est
parce qu’elle est proche du cœur des anciens royaumes javanais. La
scène s’est alors formée autour de cette mythologie et de cette
mystique.
Surabaya,
c’est un port industriel, une ville assez dure : le symbole de la
ville, c'est un requin se battant avec un crocodile, ça donne le
ton. Il y a des statues immenses qui représentent ça dans la rue.
Les groupes y sont plutôt extrêmes même dans les autres styles
comme le Death, etc. La musique y est sauvage, rapide, peut être en
réaction aux conditions de vie, je ne sais pas. Néanmoins j'ai noté qu’à Jakarta les groupes sont plus mélodieux, ça doit dépendre
de l’esprit de la ville.
Au
niveau de l’esthétique sur scène, les groupes doivent surement se
réapproprier les codes ou se créer un univers visuel ?
Je pense que c’est
le cas partout dans le monde, ça dépend des groupes. En revanche en
Indonésie j’ai remarqué que tous les groupes de Black Metal se
maquillent, c’est la règle : "tu fais du BM, tu te
maquilles". Ce qui est frappant c'est de voir les analogies
entre les maquillages BM et ceux de danseurs traditionnels javanais,
comme les troupes de Reog : ce sont des danses religieuses, des transes.
Je pense que la vraie raison du maquillage c’est un peu la même
qu’en Europe : c’est une musique qui porte une mystique, un esprit
et si on veut être habité par cet esprit on se transforme. Sur
scène, le temps d'un concert on devient un démon, une entité, le
médium de cet esprit. Le maquillage vectorise l'énergie. De tous
les groupes que j'ai suivi, j'ai trouvé ça très fort chez Ritual
Orchestra.
Sacrifice n'utilise
pas de corpse-paint. Ils ont créé leur style à eux, petit à petit
ils se sont détachés du BM. Ils utilisent sur scènes des
vêtements, des parures, des bijoux traditionnels javanais. Les
paroles sont écrites en javanais anciens et Andung a créé un
univers très personnel avec ses dessins. À chaque chanson
correspond une création visuelle. Son style est un mélange
d'esthétique comic-book, iconographie black metal et symbolisme
javanais. Ses dessins décrivent des mondes parallèles, ceux des
dieux, des mythes, qu'il considère comme étant toujours vivants,
bien qu'invisibles.
Quelles
sont les différences les plus frappantes que tu as pu constater par
rapport à la scène européenne ?
Ce qui m'a marqué
en Indonésie, c'est que les croyances sont très présentes. Qu'il
s'agisse des grandes religions comme l'Islam ou le Christianisme, ou
le Chamanisme et l'Animisme : tout cela fait partie du quotidien. Les
esprits, les fantômes, la magie noire sont pris très
sérieusement et entrent donc fortement en résonance avec le Black
Metal et ses thématiques.
Ce qui est frappant également, c'est la présence de la musique. Partout, tout le temps, des
musiciens qui jouent. On le voit dans le film, la façon dont les
musiciens de BM, font vivre leur musique, en la jouant sur
des guitares acoustiques lors de soirées, c'est comme cela qu'ils
pratiquent et qu'ils composent. C'est pareil pour les concerts, ça
s'organise, ça jaillit, n'importe où, dans des lieux vraiment
improbable et cela n'est pas propre au Metal. La musique vivante,
jouée live est dans le quotidien indonésien.
Au
niveau de tournage, à part les rencontres avec la police que tu
viens d’évoquer, quelles sont les difficultés que vous avez
rencontrées ?
J’ai
fait deux tournages, un de repérage/tournage de cinq semaines et un
autre tournage de trois semaines. Pour les difficultés, bien sur la
langue, ce n’était pas toujours simple. Mon assistant sur ce film
est Indonésien, c’est un ami depuis dix ans qui connaît bien la
scène et il m’a aidé à mener les entretiens, à retrouver notre
route dans le dédale des rues de Surabaya. Mais souvent j'ai dû
filmer d’instinct. Par exemple durant la séquence où Eric de Dry
parle de l’or, des Susuks, qu’on lui a planté dans le visage, je
sentais qu’il se passait quelque chose de spécial et d’important
mais je ne l’ai vérifié qu’après en rentrant, en faisant
traduire les rushes. Sinon, le rythme de la vie sur place, caler des
rendez-vous en Indonésie c’est compliqué... Ça a l'air un peu
anecdotique mais le rapport au temps n'est pas du tout le même.
Enfin, tenir l'Arak, l’alcool de riz local... On a bu sur ce
tournage (rires). Et c’est pas rien de le dire.
Tu
as d’autres projets de documentaire en prévision sur le même type
de sujet ou concernant un autre univers voire un autre pays ?
Pour
l’instant c’est assez flou, je suis d’abord en train de faire
vivre ce film là et de faire des projets autour de lui. On a sorti
sur notre label Amortout
Productions une cassette de
Sacrifice, accompagné de ses dessins. On essaie aussi de les faire
venir en Europe et de faire éditer les dessins d'Andung.
Si
je devais faire un autre film ce ne serait pas sur le Metal, je me
vois mal faire une série du Metal dans le monde ou des trucs comme
ça. Peut-être retourner en Indonésie éventuellement...
J’ai
rencontré d’autres musiciens que j’aimerais faire découvrir
mais qui n’ont rien à voir avec le Metal. Par exemple un musicien
qui s’appelle Wukir,
il a joué du Death et du Thrash à ses débuts et maintenant il
fabrique ses instruments avec des bambous, je ne saurais même pas
bien décrire c’est comme des cordes tirées autour d’énormes
bambous et il joue de manière percussive, c’est amplifié, ce
serait une sorte de violoncelle qu’on peut jouer soit à l’archer
soit de façon percussive. Il en a construit d’autres avec un
fusil, c’est un instrument avec lequel tu peux tirer, je n'ai jamais
vu un truc comme ça : un fusil planté dans une caisse de
résonance et quatre cordes, ça se joue à l’archet. Il a
régulièrement des dates à l'étranger maintenant et c’est un
musicien vraiment incroyable. Il joue un mélange de musique
traditionnelle, indonésienne, expérimentale avec une énergie
presque Death Metal, tout en force. Donc ça pourrait être un sujet
futur.
Pour
finir, pour ceux qui n’ont pas pu se rendre à la projection de ce
soir, quand pourra-t-on voir ton documentaire à nouveau ou se le
procurer en DVD ?
Il
y a une édition DVD prévue pour fin mars qui sera disponible, entre
autre, sur le site d'Amortout Productions. Une autre
projection devrait se caler à Paris d’ici le printemps. Il y en a
même qui sont en train de s'organiser à Grenoble et à Marseille
pour le printemps aussi, donc le film tourne !
Merci
à Matthieu pour sa disponibilité ! Si vous ratez l’une des
séances prévues pour "A l’Est de l’Enfer", vous
pourrez néanmoins découvrir Aluk
Todolo en live pendant
l’édition 2014 du Hellfest.
Propos recueillis par Camille L.
Questions : Camille L. & Morgan
Commentaires
Enregistrer un commentaire