Bagheera - "Drift", 2012
Tracklist
01.
Cliff
02.
Ad Hoc
03.
Drone
04.
Rough
06.
Ossified
07.
Catch Yourself
08.
Drift
09.
Torchlight
10.
Eins Zwei Die
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Bagheera est un groupe de Post-Hardcore
Français fondé à Lausanne (Suisse) en 2009 par Julien Warous
(chant), Mehdi Gerrouri (basse) et Mathias Meillard (basse), ces
derniers quitteront la formation en 2012. C'est alors avec un nouveau
line-up composé de Stéfane Mustaki à la guitare, seul rescapé des
membres fondateurs, Ed Nicod à la guitare et au chant, Max Stauber à
la basse et Robin Bertin à la batterie, que le groupe sortira en
2012 son premier album, « Drift », sur les labels
Finisterian Dead End et Hungry Ghost Prod.
La formation qualifie sa musique de
Vulgar Metal et revendique ses origines, qui vont du Grunge au Death
en passant par le Thrash.
Le groupe tire son nom de Bagheera la
panthère noire, personnage de fiction tiré de l'ouvrage « Le
Livre de la Jungle » de Rudyard Kipling sorti en 1894 et adapté
en dessin animé par Disney en 1967.
L'artwork signé, Julien Mercier,
représente un animal type canidé humanisé jonglant avec des os.
Celui-ci est fait en une matière rappelant la pâte à modeler. Elle
est blanche sur un fond blanc, ce qui n'est pas sans rappeler l'œuvre
de Malevitch, « Carré blanc sur fond blanc » (1918).
Cette peinture, qui a fait grand débat dans le milieu artistique
tant elle a perturbé et déconcerté, me permet de rebondir sur la
musique proposée par la jeune formation Suisse.
La musique que nous offre « Drift »
est, elle aussi, perturbante. Après un long débat avec moi-même
qui cherchais à définir le style du groupe pour vous le présenter
au mieux, j'ai décidé d'abandonner et de me ranger du coté du
label qui m'a présenté ça comme du Post-Hadcore, style fourre-tout
qui permet de classer l'inclassable. Comme dit précédemment, le
groupe tire ses influences de tout les styles qui ont percé sans nul
doute les musiciens. De leurs influences est née une musique
perturbante et originale. On retrouve de nombreux éléments qui nous
plongent dans la nostalgie de nos premières découvertes, le tout
retravaillé avec un son et des compositions modernes. Les passages
techniques comme sur 'Eins Zwei Die' côtoient des passages plus
Death comme l'intro de 'Cliff'. Mais tout n'est pas que violence de
décibels, on retrouve aussi des passages plus lents sur le titre
'Drone' pour ne citer que lui. Ce n'est pas pour autant des breaks
cassants, la musique se calme au fur et à mesure permettant ainsi à
l'auditeur de suivre la progression musicale, de ce fait nous sommes
prit dans des montagnes russes musicales qui donnent un coté Prog au
tout.
Pour ce qui est de la voix, là-aussi
on ressent toutes les influences du groupe. Celle que l'on retrouve
principalement au court de l'album est une voix type du Hardcore,
mais avec la particularité de ne pas renier ses origines Punk, ainsi
elle possède certaines de ses intonations. Elle fait aussi preuve de
technicité dans les variations données au timbre de la voix, par
exemple sur '80 Years to Learn Nothing' il y a alternance entre là
voix Hardcore et une puissante voix Death qui gagnerait à être plus
présente. On retrouve aussi des passages au chant clair, comme sur
'Ossified', ce qui, ici aussi, colle à la volonté du groupe de
proposer une musique déroutante tant au niveau de l'instrumentation
que du chant. Le coté Grunge revendiqué par le groupe est surtout
présent dans les intonations du chant du morceau, 'Drift'.
A la fin de l'album le groupe nous
offre même un morceau en allemand, 'Eins Zwei Die', sans grand
changement au niveau de la composition et de la musique il attire
tout de même l'oreille du fait du changement brutal de langue.
Nous pourrions parler des heures sur
toutes les nuances qui font que la musique de Bagheera sort de la
masse de groupes Hardcore. La composition de l'album est maîtrisée et la prouesse technique indéniable, mais le tout à tendance à
s'essouffler sur album qui doit prendre cependant une toute autre
mesure en Live. Les variations dans la voix gagneraient à être plus
présentes et marquées comme sur les morceaux où le chant Core et
Death s'alternent. Je ne pense pas que ce soit dû au chanteur mais
au style en lui-même qui a une tendance naturelle à se répéter
car il ne permet pas de vraiment varier dans sa puissance.
« Drift » est donc un
premier album qui pose une base solide au niveau studio pour un
groupe qui a tout compris sur l'utilisation des influences, s'en
servant comme moteur d'inspiration sans pour autant copier. Cela
apporte, de ce fait, une vraie personnalité à l'album qui plaira
aux amateurs du genre et qui conquerra peut-être quelques amateurs
de Modern Death.
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Auteur: Morgan
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