En ce 18 avril 2013, c'est avec une
certaine curiosité que je découvre cette nouvelle salle du Moloco à Audincourt,
d’apparence une salle plutôt moderne, très semblable à la Rodia de Besançon.
Hormis la horde de chevelus attendant devant la salle, extérieurement, peu de choses pourraient
laisser imaginer que la salle abritera ce soir le concert des titans de
Behemoth et des locaux de Recueil Morbide en ouverture. La salle ouvre ses portes, les gens se divisent déjà entre les stands
de merch et le bar, tandis que les plus impatients vont assister aux balances,
l’ambiance est déjà là, le concert est très attendu.
L’ambiance est conviviale, et le groupe qui ouvre va le confirmer, en effet, les Franc-Comtois de Recueil Morbide (à quelques
kilomètres d’Audincourt et son Moloco) vont jouer en terrain connu, dans leur
département, devant un public déjà acquis à leur cause, et dans une structure
qu’ils connaissent, ils étaient à l’affiche de ce même Impetus Festival il y a
deux ans. Leur set composé de titres issus de leurs deux derniers albums, ont
déjà sur le papier de quoi fortement mettre l’ambiance dans la salle. Une jolie
intro classique, laisse place au titre « Alone » premier single de
leur album de 2011 « Only Hate Left » qui pose tout de suite les
conditions de ce live. Le public est encore un peu émoussé, mais les hurlements
du chanteur, les blasts du batteur et les encourgaments du groupe ainsi que
leur énergie ne tarderont pas à faire bouger le pit. « Massive Destruction
Weapon » sera la chanson qui lancera la première salve de pogos dans la
fosse. La prestation de Recueil Morbide est carrée, les musiciens sont très
mobiles et prennent un réel plaisir sur scène, surtout le bassiste qui s’amuse
beaucoup. Leur Brutal Death est sans concession et très efficace, les guitares
rugissent, la basse claque, et le groupe délivre son show avec un charisme très
notable pour un combo de leur dimension. Le groupe est aussi très proche de son
public, et de l’équipe, on sent un esprit très « familial » qui
pousse le public à donner encore plus de l’énergie. Le concert se termine sur
« A Neverending Fight », qui permet au groupe de finir sur une
excellente note, la barre est déjà placée haut pour Behemoth, tant le set des
français a été de qualité a été net et percutant, et le jeu scénique dynamique.
Photos de © Sacha
Radosavljevic , page facebook du photographe ici
Setlist Recueil Morbide :
-
Intro
-
Alone
-
Unsalubrious Walls
-
Massive Destruction Weapon
-
Domination
-
Vicious Circle
-
Skin On the Bones
-
Crazy War
-
Open The Scars
-
Insects
-
A Neverending Fight
A peine le temps pour le public de se remettre de cette
bonne mise en bouche, de fumer une cigarette tout en se rafraîchissant avec une
bonne bière, le temps est déjà venu de reprendre le carnage, et cette fois, le
groupe même si il joue en terre inconnue, est déjà en terre promise également.
Le public présent en masse se délécte déjà des talents du roadie d’Inferno. Les
roadies taquinent le public en lançant quelques riffs de guitares, pour
impatienter un peu plus les spectateurs.
Les lumières s’éteignent, le public
scande déjà le nom du groupe, malgré l’obscurité, les plus chanceux voient déjà
Inferno s’installer derrière les fûts. Nergal ainsi que le reste de la troupe entre
en scène, le chanteur est tout sourire, malgré tout il affiche déjà une énorme
énergie et comme Recueil Morbide, une joie enfantine de jouer, le groupe est
très heureux de revenir en France. Le public, déjà bien échauffé par la
prestation des Francs-Comtois, ne se fait pas prier et l’action dans le pit
commence dès les premières secondes, avec encore plus de violence. Orion, frappant
assez souvent sa basse du poing, affiche une prestance assez impressionnante, autant
que Nergal, le guitariste restant un peu en retrait, et Inferno derrière tout
ça semble infatigable, et martèle sa caisse claire avec un feeling presque
grindcore par moments. Les chansons phares du groupe semblent déchaîner encore
plus les spectateurs, notamment « Slaves Shall Serve » qui
déclenchera une véritable guerre dans la fosse. Les musiciens semblent ravis,
et haranguent la foule, en lançant des médiators en récompense de la dévotion
d’un public acquis à leur cause, les musiciens sont mobiles, mais à part
Nergal, moins que leurs prédécesseurs. Le jeu de scène à malgré tout quelque
chose en plus, l’ambiance est différente et plus impressionnante, Behemoth
parvient même sur ce point à encore relever le niveau, en offrant cette petite
chose en plus, qui distingue les titans des groupes talentueux. Déjà les
lumières s’éteignent à nouveau, et le public demande de toute sa voix le retour
des Polonais, qui se feront une joie de faire un rappel, avec la fameuse « Lucifer »
pour laquelle Nergal enfilera son impressionnant masque. Il laissera durer sa
dernière note de guitare pour ce qui semble une éternité, pour ensuite se
retirer modestement d’un geste de la main avec le reste du groupe, après une
prestation sans tâche.
Setlist
Behemoth :
-
Ov Fire and The Void
-
Demigod
-
Moonspell Rites
-
Conquer All
-
Christians To The Lions
-
The Seeds Of I
-
Slaves Shall Serve
-
Decade Of Therion
-
Alas,
The Lord Is Upon Me
-
At
The Left Hand Of God
-
Chant
For Ezkaton 2000
-
Rappel
-
Vinum
Sabbati
-
Lucifer
Photos de © Sacha
Radosavljevic , page facebook du photographe ici
Comme l’année dernière, l’Impetus festival aura été une
réussite, avec une nouvelle fois de très bons groupes présents, la tête d’affiche
n’ayant pas déçu et délivré un show à la hauteur de leur réputation, comme
Napalm Death a su le faire l’an dernier. Personne ne sera resté sur sa faim sur
ce concert, malgré qu’il ne soit composé que de deux groupes, un concert plus
expéditif que d’autres, mais d’une grande qualité et intensité. Une belle
prestation de Recueil Morbide en live, qui aura montré qu’il n’avait pas à
pâlir par rapport à Behemoth. On a hâte de voir ce que le festival nous
réservera l’an prochain ! Et un grand merci à Sacha pour son aimable contribution à cet article avec des photos de très bonne qualité, en lui souhaitant le meilleur pour la suite !
Commentaires
Enregistrer un commentaire