Live Report Recueil Morbide + Behemoth @ Impetus Festival, Audincourt (25)




En ce 18 avril 2013, c'est avec une certaine curiosité que je découvre cette nouvelle salle du Moloco à Audincourt, d’apparence une salle plutôt moderne, très semblable à la Rodia de Besançon. Hormis la horde de chevelus attendant devant la salle, extérieurement, peu de choses pourraient laisser imaginer que la salle abritera ce soir le concert des titans de Behemoth et des locaux de Recueil Morbide en ouverture. La salle ouvre ses portes, les gens se divisent déjà entre les stands de merch et le bar, tandis que les plus impatients vont assister aux balances, l’ambiance est déjà là, le concert est très attendu. 




L’ambiance est conviviale, et le groupe qui ouvre va le confirmer, en effet, les Franc-Comtois de Recueil Morbide (à quelques kilomètres d’Audincourt et son Moloco) vont jouer en terrain connu, dans leur département, devant un public déjà acquis à leur cause, et dans une structure qu’ils connaissent, ils étaient à l’affiche de ce même Impetus Festival il y a deux ans. Leur set composé de titres issus de leurs deux derniers albums, ont déjà sur le papier de quoi fortement mettre l’ambiance dans la salle. Une jolie intro classique, laisse place au titre « Alone » premier single de leur album de 2011 « Only Hate Left » qui pose tout de suite les conditions de ce live. Le public est encore un peu émoussé, mais les hurlements du chanteur, les blasts du batteur et les encourgaments du groupe ainsi que leur énergie ne tarderont pas à faire bouger le pit. « Massive Destruction Weapon » sera la chanson qui lancera la première salve de pogos dans la fosse. La prestation de Recueil Morbide est carrée, les musiciens sont très mobiles et prennent un réel plaisir sur scène, surtout le bassiste qui s’amuse beaucoup. Leur Brutal Death est sans concession et très efficace, les guitares rugissent, la basse claque, et le groupe délivre son show avec un charisme très notable pour un combo de leur dimension. Le groupe est aussi très proche de son public, et de l’équipe, on sent un esprit très « familial » qui pousse le public à donner encore plus de l’énergie. Le concert se termine sur « A Neverending Fight », qui permet au groupe de finir sur une excellente note, la barre est déjà placée haut pour Behemoth, tant le set des français a été de qualité a été net et percutant, et le jeu scénique dynamique.





Photos de © Sacha Radosavljevic , page facebook du photographe ici
 






Setlist Recueil Morbide : 

-          Intro
-          Alone
-          Unsalubrious Walls
-          Massive Destruction Weapon
-          Domination
-          Vicious Circle
-          Skin On the Bones
-          Crazy War
-          Open The Scars
-          Insects
-          A Neverending Fight








A peine le temps pour le public de se remettre de cette bonne mise en bouche, de fumer une cigarette tout en se rafraîchissant avec une bonne bière, le temps est déjà venu de reprendre le carnage, et cette fois, le groupe même si il joue en terre inconnue, est déjà en terre promise également. Le public présent en masse se délécte déjà des talents du roadie d’Inferno. Les roadies taquinent le public en lançant quelques riffs de guitares, pour impatienter un peu plus les spectateurs.



 Les lumières s’éteignent, le public scande déjà le nom du groupe, malgré l’obscurité, les plus chanceux voient déjà Inferno s’installer derrière les fûts. Nergal ainsi que le reste de la troupe entre en scène, le chanteur est tout sourire, malgré tout il affiche déjà une énorme énergie et comme Recueil Morbide, une joie enfantine de jouer, le groupe est très heureux de revenir en France. Le public, déjà bien échauffé par la prestation des Francs-Comtois, ne se fait pas prier et l’action dans le pit commence dès les premières secondes, avec encore plus de violence. Orion, frappant assez souvent sa basse du poing, affiche une prestance assez impressionnante, autant que Nergal, le guitariste restant un peu en retrait, et Inferno derrière tout ça semble infatigable, et martèle sa caisse claire avec un feeling presque grindcore par moments. Les chansons phares du groupe semblent déchaîner encore plus les spectateurs, notamment « Slaves Shall Serve » qui déclenchera une véritable guerre dans la fosse. Les musiciens semblent ravis, et haranguent la foule, en lançant des médiators en récompense de la dévotion d’un public acquis à leur cause, les musiciens sont mobiles, mais à part Nergal, moins que leurs prédécesseurs. Le jeu de scène à malgré tout quelque chose en plus, l’ambiance est différente et plus impressionnante, Behemoth parvient même sur ce point à encore relever le niveau, en offrant cette petite chose en plus, qui distingue les titans des groupes talentueux. Déjà les lumières s’éteignent à nouveau, et le public demande de toute sa voix le retour des Polonais, qui se feront une joie de faire un rappel, avec la fameuse « Lucifer » pour laquelle Nergal enfilera son impressionnant masque. Il laissera durer sa dernière note de guitare pour ce qui semble une éternité, pour ensuite se retirer modestement d’un geste de la main avec le reste du groupe, après une prestation sans tâche. 






Photos de © Sacha Radosavljevic , page facebook du photographe ici




Setlist Behemoth : 

-          Ov Fire and The Void
-          Demigod
-          Moonspell Rites
-          Conquer All
-          Christians To The Lions
-          The Seeds Of I
-          Slaves Shall Serve
-          Decade Of Therion
-          Alas, The Lord Is Upon Me
-          At The Left Hand Of God
-          Chant For Ezkaton 2000
-          Rappel
-          Vinum Sabbati
-          Lucifer



Photos de © Sacha Radosavljevic , page facebook du photographe ici





Comme l’année dernière, l’Impetus festival aura été une réussite, avec une nouvelle fois de très bons groupes présents, la tête d’affiche n’ayant pas déçu et délivré un show à la hauteur de leur réputation, comme Napalm Death a su le faire l’an dernier. Personne ne sera resté sur sa faim sur ce concert, malgré qu’il ne soit composé que de deux groupes, un concert plus expéditif que d’autres, mais d’une grande qualité et intensité. Une belle prestation de Recueil Morbide en live, qui aura montré qu’il n’avait pas à pâlir par rapport à Behemoth. On a hâte de voir ce que le festival nous réservera l’an prochain ! Et un grand merci à Sacha pour son aimable contribution à cet article avec des photos de très bonne qualité, en lui souhaitant le meilleur pour la suite !

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