Interview du groupe de Dark Extreme Metal Français, Otargos, lors de leur passage le 25 Février dernier à l'Altherax.
Scholomance : "Comment présentez-vous votre projet de groupe ? "
Otargos : " Nous, cela fait dix ans qu'on a commencé. On a donc commencé avec l'idée d'entrer dans le registre du Metal extrême, avec des références Black Metal qu'on côtoyait il y a dix ans. Rapidement, on a changé notre orientation, notre façon de penser, notamment avec l'album ''Kinetic Zero''. On ne voulait plus tenir les discours classiques présents dans le Black Metal, comme la religion, le satanisme. On ne voulait pas tourner en rond, mais donner une vision un peu plus personnelle de la chose. Après, il y a eu ''Fuck God'', avec lequel on a voulu avoir une vision un peu plus terre à terre. On a pu parler de la chair, de l'Homme, de la mort, sans parler de divination. Ensuite, on a fait ''No God, No Satan'' pour faire comprendre qu'on ne voulait plus parler de la religion, car elle ne nous intéresse pas, on en a plus rien à dire, parce qu'on n'y croit pas. Alors, on est passé pour des hérétiques au sein de la scène Black Metal, parce qu'on était pas des adorateurs du Diable... Et maintenant, on s'est vraiment éloigné de ça, on a vraiment trouvé notre voie. Otargos ne se définit plus comme du Black Metal, on en est complètement sorti bien qu'on dénigre pas le mouvement. On fait maintenant du Metal extrême pour apporter une touche un peu plus moderne. On est sorti de la scène underground. On travaille beaucoup pour le groupe, et on est content du résultat. On sait qu'on est tout de même loin d'avoir fini et qu'il y a encore beaucoup à faire. Mais on reste content de l'évolution, d'ailleurs on commence à avoir des retours de l'étranger. "
Scholomance : " D'où émane ce choix de se concentrer sur le chaos et de passer outre l'idéologie du satanisme qu'on retrouve dans le Black ? "
Otargos : " C'est pas vraiment un choix, c'est par intérêt. Après avoir passé ce cap ados, on ne s'y retrouvait pas, c'était pas notre délire. On est passé sur autre chose tout à fait naturellement, on a voulu rester intègre à nos volontés personnelles, pas d'intérêt à faire quelque chose de satanique parce qu'on serait censé le faire. Musicalement, il y a la touche qui est là, après on ne s'intéresse pas au satanisme. Il y a aussi autre chose : c'est que notre façon de travailler, depuis le début, n'a pas toujours été accepté par toutes les formations du Black Metal. Nous, on a privilégié le côté professionnel, on a voulu bosser avec des partenaires, on est pas des punks. Et souvent on nous a dit qu'on ne pouvait pas faire ça, que cela n'était pas dans l'esprit du Black Metal, sauf que notre intérêt est de jouer en Europe, de faire des grandes scènes, et jouer dans ma cave, ça ne nous intéresse pas. Même à partir de ça, on a été jugés comme hérétiques, parce que notre façon de travailler n'était pas la même. Au moins, on est resté intègre à ce qu'on pense, à ce qu'on veut. Après, on s'entend très bien avec certains groupes qui sont à fond là-dedans parce qu'on respecte leur message, mais c'est notre message qui ne plaît pas aux autres. Du coup, on estime ne plus faire parti de la scène Black Metal par respect pour les puristes. Après, certains groupes relativisent, certains aiment bien le message mais pas la musique,... On a pas vraiment d'ennemi, mais on cherche pas les conflits, on se contente de faire ce qu'on aime sans se prendre la tête. On s'en fou, on est au-dessus de ce jugement. Voilà ! "
Scholomance : " Où puisez-vous vos influences ?
"
Otargos : " Eh bien, partout, sur tout ce qui nous entoure. En fait, Dagoth est le principal compositeur du groupe. Il bosse énormément tout seul, chez lui, puis nous propose toutes ses idées musicales, et nous on le suit à cent pour cent. Maintenant, on a recruté Thomas. Après, on ne s'impose pas un style de musique, parce qu'on est tous fans de groupes différents. Donc, on essaye de puiser un peu sur tout ce qui nous entoure que ce soit musical, cinématographique, ... On est des grands férus de science fiction, on s'en est beaucoup inspiré. On aime tous les groupes des années 80 : Scorpions, les Guns. Actuellement, quand on voit un groupe comme Behemoth, on peut dire que c'est un groupe qui a tout compris, qui travaille tout à la perfection. Et nous, on travaille sur tous les détails également, on s'efforce de bien faire. Il y a tellement de groupes maintenant, qu'on ne peut plus se contenter de faire de la bonne musique. On a besoin d'apporter quelque chose en plus. Il faut savoir monter sur scène, tenir un show, faut du dynamisme, un univers cohérent. Et on essaye de s'en sortir au mieux. Pour revenir à nos influences, même si on aime nos classiques, on reste assez curieux, on regarde ce qui se fait. Tout a changé, même sur la technique. Il faut toujours avancer, au risque de foncer dans le mur. "
Scholomance : " Comment percevez-vous la différence ente la scène et le studio ? "
Otargos : " On fait le maximum pour qu'il n'y ait pas de différence, et pour qu'il n'y ait pas de perte sur les albums. On part du principe, qu'on enregistre avec nos capacités maximales. Car si on fait un album, on se doit de le respecter au maximum sur scène, on ne veut pas décevoir au niveau de la performance."
Scholomance: " Comment voyez-vous l'avenir du groupe ? "
Otargos : " Là, on a encore quelques concerts jusqu'en avril. Puis on continue le prochain album, qu'on enregistre pour noël. On revient dans le premier studio, avec lequel on avait enregistré les deux premiers albums. Il restera dans la continuité, mais avec une touche toujours plus moderne. On aimerait s'arranger pour pouvoir tous les jouer, parce que d'autres morceaux des précédents albums étaient trop longs pour le live. Donc on est un peu en stand by pour se concentrer sur l'album, puis après on repartira sur une tournée."
My Space: http://www.myspace.com/otargos
Site Officiel: http://www.otargos.fr
Page Facebook: https://www.facebook.com/OTARGOSband
Site Officiel: http://www.otargos.fr
Page Facebook: https://www.facebook.com/OTARGOSband
Commentaires
Enregistrer un commentaire