Bonjour à tout le groupe, pour commencer pouvez vous nous conter l'histoire d'Eternal Flight ?
J’ai formé le groupe en 2001 après le split de Dream Child. Je voulais continuer le chemin entrepris avec ce groupe en proposant un Power Metal mélodique mêlé à du progressif et afin de signifier aux fans que je ne les avais pas oublié et qu’il y avait une continuité j’ai décidé d’appeler le groupe Eternal Flight qui est un titre de ce groupe. Nous avons commencé à élaborer un répertoire ensemble et en 2002 la 1ère démo est sortie ce qui nous a permis de signer de nous faire connaître et de signer un contrat avec le label italien Cruz Del Sur Music qui a sorti en 2004 notre 1er album Positive Rage qui a été bien accueilli. En 2007 nous avons sorti notre 2ème album sur un autre label Pervade car nous voulions par le biais d’un label français recentrer nos efforts promotionnels sur la France. Bien mal nous en a pris car leur travail a été décevant et aujourd’hui ce label a d’ailleurs fait faillite. Nous avons en parallèle signé une licence avec le label américain Nightmare Recs qui a diffusé notre album en Amérique du Nord. En 2009, il ya eu du changement dans le line up et j’ai alors décidé de prendre le taureau par les cornes en demandant à Ricardo Confessori batteur d’Angra et Shaman de jouer sur l’album en invitant aussi pour des solos les guitaristes Mark McGee (Luvplanet, Vicious Rumors), Chris Caffery (Trans- Siberian Orchestra, Savatage) et Rob Love Magnusson (Dinasty). Julien Bouvier m’a rejoint pour enregistrer les rythmiques et des solos. Puis ce sont Julien Racine (batterie), Adrien Zoni (basse) et Chris Gojon qui ont rejoint le line up. Le dernier album est paru fin 2011 par le biais de notre association mais nous bénéficions d’une distribution européenne et japonaise par le bais du label distributeur allemand Yesterrock. Début 2012, Christophe Offredi notre guitariste d’origine est revenu dans le groupe.
Comment percevez-vous le Power Metal Français ?
C’est une scène qui est assez active si l’on considère que cela va du Heavy Metal traditionnel au Metal Prog, mais c’est vrai qu’elle marque un peu le pas par rapport aux tendances plus extrêmes. Le public français est toujours friand de ce style mais hélas ne porte pas assez d’attention aux groupes en
développement tel que le nôtre. Il faudrait de gros moyens promotionnels pour s’imposer véritablement.
Qu'avez vous voulu exprimer dans ce nouvel opus ?
Je voulais que les thèmes soient plus originaux que par le passé et fasse parti d’un concept sans que forcément l’album ne soit lié par une seule et même histoire. Dans cet album le Morphoenix parcourt les rêves de différentes personnes et relate leurs histoire ou y participe. Je voulais que les textes reflètent à la fois des sentiments et de la fantaisie, il y a un côté assez sombre et romantique dans l’ensemble des textes et c’est pourquoi le domaine des rêves s’y prêtait fortement. Je voulais une part de mystère aussi afin que chaque auditeur puisse apporter sa propre interprétation et s’approprie le disque afin qu’il y ait une réelle interaction entre lui et nous. J’explique les thèmes des chansons dans le livret du digipack que j’ai nommé « Book of D.r.e.a.m.s », donc il faudra vous procurer l’album pour savoir de quoi il en retourne (rires) !
La première lettre de chaque mot dont est composé le titre forme le mot D.R.E.A.M.S ( le S étant celui de MysterieS ) quelle était votre intention ?
En fait, au départ le titre était juste « Diminished Reality » qui est une expression pour décrire le fait de déformer la réalité, de gommer certaines choses qui apparaissent sur une photo par exemple un homme politique qui enlève une personne d’une photo dans laquelle il apparaît pour ne pas se compromettre. Dans notre cas, c’est plus un terme pour décrire les rêves, un environnement ou tu diminues la réalité et ou tu accentues la fantaisie. Je me suis aperçu que les initiales de Diminished Reality étaient les 2 premières du mot Dreams, j’ai donc ensuite rajouté Elegies And MysterieS pour compléter le tout, car il y a aussi des moments tragiques, magiques et mystérieux dans ce
monde des rêves décrit dans les chansons.
Dans votre dernier album il y a une omniprésence de la lune que signifie telle pour vous ?
La lune est la compagne des artistes et est une métaphore de l’inspiration, de l’art. Elle a toujours été la muse des poètes et artistes. Aussi elle possède 2 faces et on peut lui donner multiples visages et dans ce sens elle correspond bien aux côtés clair-obscur des textes et des titres. Je trouve que c’est un astre fascinant et esthétiquement beau.
L'ambiance générale de l'album est beaucoup plus sombre que les précédents, comment l'expliquez-vous ?
A partir du moment où le concept se situait dans un monde onirique et dans la nuit il était logique que la musique suive ce cheminement. Il est intéressant de justement donner une couleur différente aux albums et cela permet d’offrir des choses originales aux auditeurs et ne pas répéter une formule.
J'ai pu constater que votre album est auto-produit est ce une volonté de votre part ?
Nos 3 albums sont auto produits et cela permet de réduire les coûts liés à la production. Pour les 1ers albums j’utilisais du matériel d’enregistrement mobile mais désormais j’ai un lieu fixe avec des cabines séparées pour que les prises de sons soient meilleures. Il est clair que si un jour un label souhaite investir massivement dans le groupe je ne dirais pas non à être produit mais pour l’instant les offres se font rares et de plus les labels préfèrent prendre un album quasiment fini et proposer des contrats de licence.
A ma grande surprise j'ai vu une Cover de DIO dans la tracklist, pourquoi donc ce choix ?
Comme le line up actuel n’a pas pu enregistrer l’album j’ai pensé qu’une reprise serait un moyen sympa et rapide afin de présenter et de faire participer les nouveaux membres. Aussi le titre « Night People » s’inscrivait très bien dans le concept de l’album. De plus je voulais rendre hommage à Dio en faisant une reprise et il est amusant aussi de constater que des lignes du texte contiennent la phrase « Hey Dream Child » ! Nous avons cherché à renouveler ce titre en gardant l’esprit et toutes les mélodies intactes.
Après avoir écouté deux, trois fois votre album je lui ai trouvé un son plus Heavy Metal que Power est ce juste une idée que je me fais ?
En fait, cela dépend des titres je pense mais aussi il faut savoir que nous employons le terme Power Metal pour décrire notre musique comme le faisais les groupes de Heavy Metal ricain du début des années 90 car à l’époque le terme Heavy Metal était galvaudé et on mettait dans ce panier également des groupes comme Poison ou Bon Jovi ! Donc les groupes de Heavy traditionnels ont un peu durci le ton et le Power Metal est la version moderne du Heavy depuis 88 environ et le terme est resté même pour décrire des groupes comme le nôtre.
Toutes vos paroles sont en anglais pourquoi privilégier l'anglais plus que le français ?
J’aime beaucoup la langue française pour la littérature cependant j’ai toujours préféré les sonorités anglo-saxonnes quand il s’agissait de musique. De plus en tant que chanteur et par le style qu’on pratique il m’est plus facile de faire sonner mes lignes de chant avec l’anglais. L’avantage est que cela nous a toujours permis d’être diffusé plus amplement à l’étranger.
Quels sont vos projets pour l'avenir et un petit mot pour la fin ?
Plus de concerts, des clips et un nouvel album pour 2013. Merci pour cette interview et que le public s’intéresse aux groupes français car cette scène a besoin de soutien pour se développer et exister ! D.r.e.a.m on !
Facebook du Groupe: https://www.facebook.com/ETERNALFLIGHT.BAND
My Space: http://www.myspace.com/eternalflight
Chronique de D.R.E.A.M.S: Eternal Flight un CD de Dark Fantasy
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