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Dark Charybdis - "Dark Charybdis", EP (2015)
Tracklist
01 - After The Sunset 01:12
02 - Devoured Vortex 04:22
03 - Guilty Crown 03:32
04 - Hoping Again 01:28
Extrait à écouter :
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Dark Charybdis, jeune formation de Deathcore/Modern Death tétant encore le sein de Diesear, veut se faire une place dans la scène encore restreinte de la petite Taiwan, berceau émergeant de pépites aussi réussies qu'inattendues. Sortant le 23 Avril prochain, leur premier EP, qui bien que pouvant passer pour une Pringle déjà à moitié bouffée par la souris ayant élu domicile dans votre plinthe, est une espèce de vestige du passé, dans lequel un EP était un EP et non un pré-album de 20 minutes, dévoilant ainsi beaucoup trop pour pouvoir surprendre par la suite. Sur fond rouge sang, la mer déchaînée pousse la bateau à la dérive dans le gouffre de Charybde, gueule monstrueuse prête à engouffrer les imprudents qui passent à sa portée.
Un EP, c'est une introduction, une mise en bouche, une mignardise avant l'album et Dark Charybdis y parvient très bien. Après un très court moment en compagnie du plancton, on ne traîne pas et on réveille le grunt. Pour une entrée en matière, DC ne lambine pas et tient absolument à écarquiller vos esgourdes à la première seconde, maniant la batterie et le tempo vocal avec force et conviction. Ponctué de breakdowns traités a fortiori comme de simples formalités d'usage, le groupe n'accentue pas toute l'étendue de sa composition sur ce genre de procédés aussi maigres que prolixes. Piano lancinant, coeurs froids, batterie extrêmement nerveuse, guitares impulsives et alternance de scream retentissant et de growl fulminant font bien vite oublier le breakdown malingre, bien confiant pour oser empiéter sur un territoire qu'il ne possède plus. Si "Guilty Crown" l'utilise avec plus de conviction, il n'en est pas moins noyé par l'énergie d'un chanteur boosté par son bubble-tea au Special Gold. Toutes les erreurs de redondances musicales sont effacées par ce chant qui s'accapare avec aisance toute l'attention disponible. Les blasts de batterie se confondent très bien avec le chant pour un résultat pas moins dense qu'un nourrisson de Whitechapel plus burné. DC remplit parfaitement son office en proposant un amuse-gueule digne des plus grands du genre, doté d'une production très investie qui donne alors une densité non négligeable à l'ensemble et prédit la couleur d'un l'album qui s'annonce très fignolé.
En 10 minutes, il est difficile d'avoir un avis catégorique sur la qualité globale d'un groupe, mais l'impulsion donné par la sauvagerie de "Devoured Vortex" suffit à donner envie de découvrir l'album qui suivra éventuellement, en espérant qu'il ne tarde pas trop.
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Kalhan

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