Black Flame - The Origin of Fire, 2015
Tracklist
01 - Wandering Hermit 01:30
02 - My Temple of Flesh 06:25
03 - Unholy Cult of Rejection 03:50
04 - Under the Bridge of Illusions 06:07
05 - On the Trail of the Serpent 04:39
06 - The Fire Union 04:51
07 - The Demiurge 07:08
08 - Wounded Torment 05:26
09 - The Gateway of the Sun 07:09
10 - Lucifer Rising 04:50
02 - My Temple of Flesh 06:25
03 - Unholy Cult of Rejection 03:50
04 - Under the Bridge of Illusions 06:07
05 - On the Trail of the Serpent 04:39
06 - The Fire Union 04:51
07 - The Demiurge 07:08
08 - Wounded Torment 05:26
09 - The Gateway of the Sun 07:09
10 - Lucifer Rising 04:50
Extrait
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An impulsive birth to come
Après plus de 15 ans, les italiens de Black Flame ont su se faire une place non-négligeable parmi la scène Black/Death italienne. Des albums empreints d'une saveur simple et sans fioritures, sous couvert de couches épaisses et ardentes. C'est chez Avantgarde Music que le groupe a décidé de sortir son sixième album, "The Origins of Fire". Un artwork qui va dans le sens de cet album en montrant le feu originel, consumant l'humanité, une oeuvre terriblement austère de la société italienne Tiorad Design, spécialisée dans le design et webdesign pour les projets musicaux. Un très belle pièce graphique.
"The Origins of Fire" n'est pas vraiment du Black Metal. Du moins au sens strict du terme, nageant parfois en eaux Death un peu mou qui débordent alors sur ses rives noirâtres en distillant les atours du Black en une manifestation timide mais néanmoins indocile. Le chant assurément typé Black de Cardinale Italo Martire se retrouve en territoire Death amené par des guitares dépossédées d'une nervosité pourtant rigoureusement manquante. Si l'ensemble se veut porté par un élan assuré, les instruments se révèlent assez moroses dans leur complémentarité, portant d'avantage la mélodie comme une jeune vierge effarouchée apeurée par les potentiels ravages d'une batterie qui préfère la précaution à une férocité salvatrice. Ces instruments ne se complètent pas assez pour appliquer une réelle dimension originale à la musique, qui se contente au final d'une passivité éprouvée par ce manque d'ambition.
Pour se sortir de ce mauvais pas, Black Flame parsèment de temps à autres quelques rythmiques plutôt Thrash, notamment sur les morceaux "My Temple Of Flesh", "Under The Bridge Of Illusions" et "On The Trail Of The Serpent". Les blasts Black reprennent cependant assez vite le pas sur ces emportées discrètes et bien que celles-ci pourraient paraître pour trop téméraires, elles arrivent à redonner un semblant de disparité à une composition beaucoup trop homogène pour être vraiment éclatante au demeurant.
Black Flame s'inscrit trop entre lourdeur tempérante et économie de la multitude. Sur des morceaux comme "The Demiurge", le groupe abandonne pour un temps sa vivacité excessive pour se concentrer sur les bénéfices d'une atmosphère plus pesante. Au contraire, "My Temple of Flesh" fait la part belle aux envolées infernales qui, bien que relativement fastidieuses sur la durée, arrivent à créer une énergie mécanique et infatigable. Mais ces mélodies sont tellement élémentaires qu'elles en deviennent prudes et ne peuvent inculquer forme et vitalité à un agencement trop lâche.
Fait étonnant, l'album se termine sur une note très exotique. "Lucifer Rising" s'intitule comme une espèce de conclusion contraire à tout ce que Black Flame a voulu exprimer à travers l'album jusqu'à présent. Avec ses guitares minimalistes et sa batterie très atmosphérique, le morceau se calque comme un commencement plutôt qu'une fin, étrange constat pour les dernières mesures d'un album. Quelque chose émerge des profondeurs de l'inconnu et toute l'expression musicale antérieure de "The Origins Of Fire" s'apparente à un violent rituel destructeur, dépossédant ainsi le caractère ardent de la création de son éloquence grivoise. Black Flame éradique toute trivialité pour renaître sous une autre forme d'assurance, plus romanesque, voire cabalistique. On en revient à questionner véritablement la nature et surtout l'intention de la musique de Black Flame. Une erreur de composition ? Un égarement malicieux ? Un album qui annonce un diptyque assez osé ? Un jeu de perception encore tâtonnant avec l'auditeur ?
Encore une fois, "The Origins Of Fire" souffre d'un manque. Black Flame accouche d'un album tout à fait honorable mais qui manque de punch malgré des guitares très présentes, saturées, et une batterie impersonnelle mais solide.
Kalhan
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