Carnage Of Children, "Extinction", 2013
Tracklist
01. Obscurity's Legions
02. Demon
03. God Is a Killer
04. First Pain
05. Extinction
06. Carnage
08. Destroy
_________________________________
L’album débute avec « Obscurity’s legions », le titre instrumental commence sur une longue intro au piano évoquant une comptine pour enfants (hyper malsaine ça va de soi) avant que l’Enfer ne se déchaine. Le groupe donne déjà un avant-gout de ce qu’il sait faire : alternance de riffs speed façon rouleau compresseur soutenus par une batterie frénétique et de passages mid-tempo plus massifs. Le son des grattes est fidèle à ce qu’on peut attendre d’un groupe qui donne dans le Brutal Death : stéroïdé et agressif à souhait. La basse est particulièrement mise en avant dans le mix général, certains aimeront : « C’est cool on entend bien la basse pour une fois. », d’autres n’aimeront pas : « Il a le même son que le mec de Korn… »
Le second titre « Demon » est donc le premier chanté de l’album. Le growl de Garry est gras à souhait sans faire chasse d’eau, le groupe fait preuve d’une maîtrise tout à fait remarquable, les breaks sont implacablement nets, en d’autres termes c’est bourrin mais propre et les fans de Suffocation, Cannibal Corpse ou Sinister (entre autres…) y trouveront leur compte.
C.O.C. distille ainsi son Brutal Death technique tout au long des cinq premiers morceaux qui constituaient à la base leur première démo. Les riffs de guitare sont souvent ponctués d’harmonies perçantes comme le veux la tradition dans ce style. Les solos, sur le titre « Extinction » tout particulièrement, témoignent d’une inspiration et d’un talent de composition rare ; on n’a pas affaire ici à de simple déballages de notes hyper rapides pour « faire technique ». La batterie de son côté en impressionnera plus d’un de par sa capacité à switcher sans peine d’un tapis de double grosse caisse ou d’un rythme à contretemps à un blast-beat forcené. On remarquera enfin la superposition occasionnelle d’une voix au timbre plus aigu sur la voix gutturale principale qui pourra faire penser à Deicide.
A ce stade de l’album on pourrait penser avoir pris la mesure de ce que C.O.C. a à offrir, et pourtant à partir du sixième titre « Carnage » les compos semblent gagner d’un coup en épaisseur et en maturité musicale. Logique me direz vous si plusieurs années se sont écoulées entre la composition des cinq premiers titres et celle des trois derniers. La preuve en tous cas que le groupe ne s’est pas reposé sur ses lauriers et a sans cesse cherché à développer son propre style.
Pour finir « Destroy », l’ultime titre de l’album, est clairement le plus ambitieux : un morceau de bravoure de plus de neuf minutes où le groupe fait plus que jamais preuve d’une inspiration remarquable et d’une maitrise instrumentale irréprochable. Les leads de guitares y ont la part belle et ne s’essoufflent pas sur la durée, ce qui en soi est un réel tour de force.
Un album qui prouve bien, si cela était encore nécessaire, que la scène française regorge de formations brillantes qui méritent leur place à l’affiche des gros fests internationaux. Le groupe semble actuellement entrain de remplir son agenda live pour les mois qui viennent, que vous soyez fans de bon Death technique ou organisateurs de concerts, jetez une oreille à Carnage of Children vous ne le regretterez sans doutes pas.
Commentaires
Enregistrer un commentaire