Morgan (猛龍過江) | TOP 10 - 2018


Les TOPs de fin d'année sont une tradition, qu'on soit chroniqueurs ou non, ces moments deviennent des échanges sur les sorties qui ont marqués l'année. Comme à chaque fois il devient un casse tête. Comment décider quel album mettre, ne pas mettre, quels sont les critères qui font qu'un album est dans notre TOP. En discutant, je me suis rendus compte que comme chaque année, nombre des albums que j'ai sélectionnés sont totalement inconnus, même aux plus assidus comme le Krith Nazgul, rejeton occulte de la scène chinoise et de Tolkien le tout plus proche de Celtic Frost que Summoning de quoi changer du Black Atmo. On retrouve bien entendu des albums que j'ai chroniqué courant 2018 comme le Kekal, et son Black Avantgardiste métaphysique qui trusté pendant longtemps la première place. C'était avant la découverte sur scène puis en album du premier Bliss-Illusion, un voyage Post-Black tinté de Dépressive Black et surtout de musique bouddhiste, une merveille pour ceux qui aiment les premiers Alcest, Harakiri For The Sky etc... Une autre chronique dans mon podium, UBU, le projet réunissant Andréa Spartà et Maquerelle, là aussi de l'avantgardisme et de l'expérimentation avec du Black de la Noise, du NeoFolk et de l'Ambient.

L'année a été riche en Synthwave et mon bilan n'y échappe pas avec pas moins de trois sorties, Hollywood Burns, GosT et Shredder 1984. Avec la sortie du Carpenter Brut, je pensais que ce dernier y serait mais les nombreuses sorties ont fait que le nom ne suffit plus à sortir un album solide en terme de Synthwave, l'originalité est difficile d'accès et ces trois albums ont une vrai personnalité. Le premier est inspiré des films de SF à la Mars Attacks!, le second ne renie plus ses influences Black Metal, les sonorités nous offrent un voyage horrifique et satanique. Le dernier était ma plus grosse surprise. Même si il est en 8ème position, je ne l'attendais pas du tout et il a frappé fort. Nemesis est une histoire qui nous tient en halène, un thriller horrifique rétro avec un nom tiré des Tortues Ninjas et d'un des méchants les plus classes de mon enfance, et ça, ça n'a pas de prix.

1914 est mon dernier coup de cœur de l'année. Là encore l'album est une entité puissante, musicalement et historiquement. Ça change des albums sur la WWII. Les éléments Sludge rappellent totalement l'embourbement dans les tranchées, les éléments Doom l'attente angoissante de la mort, le Black à la fois la mélancolie et la violence du front, et le Death porte bien son étiquette et devient la Mort, illustrée sur la pochette. Pochette qui est une de mes préférées de l'année.
Pour conclure, Fredag Den 13:e, une dystopie Crust. Classique et efficace, tout ce qu'on demande au style, et ChthoniC qui nous livre un album sans doute classique pour eux mais efficace et parfois ça suffit, comme là.

Pour ceux qui ont l'habitude de mes chroniques, j'ai voulu m'en éloigner. Dire pourquoi j'aime ces albums et de façon totalement partiale, sans vrais arguments, juste ce qui m'a touché, pour vous inviter à venir les découvrir même si ils vous sont inconnus.

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