Endless Funeral - "From This Peaceful Place…. To Nowhere." (2015)
Tracklist :
01 - Memories and Ashes
02 - Departures
03 - Stars Crucified in the Closed Sky
04 - Mirrors
Extrait : "Stars crucified in a closed sky"
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Lorsque l’on parle de Depressive Black Metal, nous sommes face à deux camps dans la scène Black Metal, les amateurs du genre et les détracteurs qui n’y voient qu’une musique larmoyante qui a perdu toute trace de la haine originelle qui a forgé le mouvement. Le tout jeune duo français, Endless Funeral se détache autant de l’un que de l’autre. Formé en 2011 par S. de Bleeding Solitude qui s’occupe de l’instrumentation mais aussi de la composition et E.Z .K de Je au chant, ils sortent début 2013 via le label Misandre Productions leur premier EP, "From This Peaceful Place ... to Nowhere".
Dès l’artwork le duo marque son appartenance à un certain style de Depressive Black. Ce dernier réalisé par l'illustrateur et musicien Fursy Teyssier renvoi inéluctablement à Alcest, Amesoeurs, Lantlôs et bien évidement aux Discrets. Cette illustration représente le visage d’un homme aux traits sombres, le tout avec des touches dorées qui font ressortir son expression et ses traits.
Si le temps a été pris pour citer à travers l’illustration ces groupes c’est aussi que musicalement Endless Funeral s’en rapproche et ce dès les premières notes qui suivent « Memories and Ashes ». Le lecteur inquiet se dira qu’il est encore une fois face à un énième plagiat des groupes susnommés , point d’inquiétude, l’influence est présente il est vrai mais elle reste une influence. Le terme "tribute" n’est pas à accoler au groupe. Ce premier titre reste en effet dans les classiques du genre Depressive Black, chant étouffé, riffs éthérés ; mais dès le second titre, le calme fait place à plus de violence. La boite à rythme se fait plus énergique et contracte avec la guitare languissante offrant un effet quasi-psychotique à la musique puisse qu’elle joue sur deux plans rythmiques mais perd en intensité sur les passages plus violents où l’effet artificiel prend le dessus. C’est heureusement bien vite oublié avec l’excellent passage à la guitare qui se rapproche plus du Heavy Metal, dénotant totalement avec l’idée que l’on peut se faire du Depressive Black.
Le duo cherche vraiment une force dans la mélancolie et la dépression qui les habite cherchant à l’exprimer à travers divers moyens musicaux. La dépression ne prend pas qu’une forme et ils l’ont bien compris, mettant ses différentes expressions en musique, faisant fi des carcans. Les passages violents côtoient ceux aux guitares claires typées Shoegaze comme sur "Stars Crucified in the Closed Sky". Le chant d’E.Z.K oscille entre murmures et hurlements le tout avec un effet étouffé, la vanité de l’homme qui cherche désespérément à exprimer quelque chose mais n’arrive pas à être entendu. On retrouvera même sur le dernier titre un passage tiré du film, Johnny Got His Gun (film américain réalisé par Dalton Trumbo en 1971 d'après son roman publié en 1939.). Cette utilisation du sample renvoi aux effets utilisés par Decline of the I et donne un aspect narratif qui créé un lien avec l’auditeur, à la manière d’une confession.
Le duo cherche vraiment une force dans la mélancolie et la dépression qui les habite cherchant à l’exprimer à travers divers moyens musicaux. La dépression ne prend pas qu’une forme et ils l’ont bien compris, mettant ses différentes expressions en musique, faisant fi des carcans. Les passages violents côtoient ceux aux guitares claires typées Shoegaze comme sur "Stars Crucified in the Closed Sky". Le chant d’E.Z.K oscille entre murmures et hurlements le tout avec un effet étouffé, la vanité de l’homme qui cherche désespérément à exprimer quelque chose mais n’arrive pas à être entendu. On retrouvera même sur le dernier titre un passage tiré du film, Johnny Got His Gun (film américain réalisé par Dalton Trumbo en 1971 d'après son roman publié en 1939.). Cette utilisation du sample renvoi aux effets utilisés par Decline of the I et donne un aspect narratif qui créé un lien avec l’auditeur, à la manière d’une confession.
Ecouter Endless Funeral c’est être pris par une mélancolie accablante, qui s’insinue subrepticement et s’empare de votre volonté pour s’y installer.
Avec ce premier EP le duo frappe fort. Une personnalité qui se détache du Black Metal Dépressif en oubliant le côté larmoyant, jouant sur les sentiments intimes avec les effets de voix et de narration. Musicalement on retrouve à la fois les caractéristiques du Depressive Black, avec l’esprit éthéré, le son saturé puis clair. De même, l’esprit Black Metal n’est pas oublié, la violence est présente autant que la haine. Bémol sur la boite à rythme, mais cette dernière ne gêne pas l’écoute, une batterie sur ,on l’espère, un futur premier album pourra donner un essor et une efficacité nouvelle.
Morgan
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