Chronique | HYBRIS - The Weaver (album, 2017)


HYBRIS - The Weaver (album, 2017)

Tracklist :

1. -
2. I
3. II
4. III
5. IV
6. V

Streaming intégral :


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Souvent, lorsqu'on fouille dans les rayons des disquaires à la recherche de découverte, l’artwork est l’élément qui nous fait nous intéresser à une production plutôt qu’à une autre. C’est le cas ici avec la première production de Hybris, jeune formation de Black Metal dijonnaise. L’intrigant visuel joue avec notre imagination, tantôt se dessine l’araignée et sa toile, tantôt un être robotique, laissant libre à chacun d’imaginer sa propre interprétation. 

La signification d’Hybris vient du grec ancien et se traduit le plus couramment par « démesure ». C’est également une divinité allégorique issue de la Grèce antique qui personnifie le sens du terme. Elle renvoie à une notion néfaste dans les mythes tirés de cette période (« Dans Les Travaux et les Jours d'Hésiode, les différentes races d'hommes (de bronze, de fer, etc.) qui se succèdent sont condamnées pour leur hybris. » - merci Wikipedia).

Rentrons dans le vif du sujet et penchons-nous sur les six titres qui constituent l’album. L’ouverture se fait sur un son de synthétiseur dissonant qui plonge tout de suite l’auditeur dans les méandres les plus malsains de son cerveau. Après ces quasi trois minutes de mise en jambe, on s’accroche et on embarque dans la fureur des riffs de guitares agressifs soutenus par une batterie quelque peu masquée au mixage par une accentuation des fréquences aiguës sur les instruments. Pour le reste, l’équilibre des pistes est assez cohérent. Malgré tout, il faut noter les petites hésitations techniques de la production, notamment lors des passages entre distorsion et clean du morceau « I », brusquement amenées avec une coupure de montage audible.

Il faut se le dire, les compositions restent assez classiques. Les tremolos sont majoritairement utilisés sur les différents titres, souvent coupés d’arpèges dissonantes (« II », « IV »). Seule la dernière piste, plus longue, s’aventure vers un terrain plus mid-tempo avec riffs plus variés. Malheureusement, il est celui sur lequel les hésitations de production sont les plus audibles, calages entre guitare rythmiques et arpèges pas toujours proprement exécutées, avec encore des transitions qui auraient pu être perfectionnées au montage. 

Au final, cette première démo au visuel réussi laisse un peu sur sa faim, mais il ne faut pas pour autant considérer cet album comme médiocre. De nombreuses bonnes idées sont développés dans The Weaver et méritent de gagner en maturité pour les prochaines productions. 
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W.G.

Hybris :

"Shards of what was once a life
For existence has to be smoothly forgotten

No will to last, neither identity nor
glimpses of oneself history
A maelström of rules and leaders
Everlasting failures"

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