Chronique | STORM UPON THE MASSES - The Ones Who Came Back (Album, 2018)


Storm Upon The Masses - "The Ones Who Came Back" (Album, 2018)

Tracklist:


01. Cyclonic Entity

02. Last Rites
03. Rising Darkness
04. Skullfucked
05. Savorless Sadistic Ritual
06. Assault Inferior Domain
07. Regenerate To Annihilate
08. Storm Of Rapture
09. The Arrival
10. The Ones Who Came Back
11. Sworn To Blasphemy

Streaming intégral:


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Direction le Plat-Pays pour cette chronique avec nos voisins belges de Storm Upon The Masses. Rien que le nom, c'est tout un programme... Formé en 2009, le groupe s'oriente vers un Brutal Death Metal et prend son temps avant de sortir son premier jet, sous la forme d'un EP Vengeance Of Madness. Suite à quoi le label Dolorem Records, ayant décidément le nez creux, proposera un contrat au groupe pour la sortie d'un premier album The Ones Who Came Back, fraîchement sorti et dont voici la chronique... Je vous conseille donc d'attacher vos ceintures, nous rentrons dans une zone de fortes turbulences !

Le superbe artwork créé par Daemorph ornant l'album nous donne déjà un bon avant goût de la dévastation que s’apprête à semer Storm Upon The Masses avec cette créature cyclopéenne très lovecraftienne détruisant cette cité médiévale. Artwork qui malgré son côté lovecraftien me rappelle également un événement issu de l'excellente œuvre Les Annales de la Compagnie Noire de Glen Cook...


C'est avec une courte intro sur le morceau "Cyclonic Entity" que démarre l'album, avant un déluge de feu à coup de blasts intensifs et de riffs assassins, donnant le ton global de l'album : brutal et surpuissant.
Le Brutal Death pratiqué ici par Storm Upon The Masses sent bon les formations brésiliennes que sont Krisiun et Rebaelliun à l'image des redoutables "Cyclonic Entity" et "Rising Darkness", mais aussi, tout aussi fin et subtil les formations italienne que sont Hour Of Penance ou Hideous Divinity ("Regenerate To Annihilate")... On pensera également par moments aux bataves de Sinister dans certains riffs de guitares ("Last Rites", "Savorless Sadistic Ritual")...


Autant dire que les belges ne font pas dans la dentelle sur ce premier album ! Les guitares vicieuses et assassines ainsi que la batterie, que l'on pourrait rapprocher d'une mitrailleuse Gatling tant elle blast, font un travail formidable, soutenu par Brecht Putteneers et ses vocaux au spectre des plus impressionnants, en témoigne l'excellent "Rising Darkness", allant tant dans un guttural profond et abyssal que vers des hurlements éraillés et malsains : on nous gratifie de morceaux tous plus bons les uns que les autres. D'autant que le groupe sait instiller à sa musique de nombreux changements de rythme des plus efficaces, rendant sa musique plus prenante encore, et variée inévitablement !


Afin de laisser quelques temps de répit à l'auditeur qui subit assaut après assaut tout du long de l'album, le titre "The Arrival", petit interlude, permet à nos oreilles de se reposer un court instant avant que la déflagration ne nous submerge à nouveau sur le morceau titre "The Ones Who Came Back", véritable ode à la douceur et à la joie de vivre exécutant son office pied au plancher.


Atout de taille également pour le groupe, la production lourde et puissante dont est doté l'album grâce à l'excellent travail de Stefano Morabito (Hideous Divinity, Hour Of Penance, Decrepit Birth...) au 16th Cellar Studio. L'album se voit ainsi doté d'une production en béton armé, à la fois lourde et propre sans sonner excessivement moderne...


Bref, à l'image de l'artwork ornant l'album, leur musique est destructrice, brutale, et ne laissera personne indemne après son passage, annihilant toute forme de résistance. Storm Upon The Masses frappe fort et fait mal, terriblement mal avec ce premier album The Ones Who Came Back, se positionnant d'emblée parmi les groupes à suivre de très près !

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Nyarlathotep


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