Chronique | GOATVERMIN - "Détruire" (Album, 2017)


Goatvermin - "Détruire" (Album, 2017)

Tracklist:

01. Reek of Massgrave
02. Pogrom of Hate
03. Détruire
04. Storm of Steel
05. Mort aux Traîtres
06. Impure Flag of the Vermin
07. Mord Gewalt Urin
08. Gibier Humain
09. Infanterie Enfer
10. Atrocious Rituals

Extrait en écoute disponible sur la radio du label 
(lien en fin de chronique)
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La formation Franc-Comtoise Goatvermin revient cette année avec un nouveau méfait, prêt à répandre la mort et la violence sur son passage. Son nom ? "Détruire". Et c'est exactement la sensation véhiculée par la musique de cet album, un Brutal Black Metal violent et haineux, à la production soignée. Il s'agit là du premier long-format du groupe, puisque depuis sa création en 2009, le combo nous a livré trois démos, une compilation et deux splits. Cet album a été dévoilé le 6 février dernier par le label français Armée de la Mort Records.

L'excès est très vite de mise dans ce style musical où on a tendance à très vite atteindre un seuil de lassitude à force de répétition des mêmes patterns. Cependant, la surprise est agréable à l'écoute de cet album car c'est justement ce que Goatvermin a réussi à éviter. Par le choix de ne pas trop étendre leurs morceaux dans la durée, on ne tombe pas dans la redondance et l'ennui. L'album est relativement court, ne dépassant pas la demi-heure, mais c'est exactement ce qu'il faut : tout est dit dans ce laps de temps, pas de répétitions inutiles ou de morceaux à rallonges

Côté visuel, la pochette ne déçoit pas. Bicolores, les traits des dessins en noir se dessinent sur un fond rouge probablement pour symboliser le sang. Le dessin est chargé, en accord total avec la musique. Un char d'assaut mené par ce qui semble être un chef de guerre écrasant un amoncellement de cadavres. Le dessin montre une scène de violence extrême et de destruction absolue. Le ciel rouge rappelle une mer de sang comme on a pu le constater dans d'autres œuvres représentant la guerre. La cohésion entre le visuel, le titre et la musique est totale. 

L'ambiance est posée dès les premières secondes. Nous sommes assaillis par un mur de sons, faisant transparaitre la violence à laquelle nous préparait la pochette. La batterie rappelle la mitrailleuse et tout est fait pour que les instruments rappellent un son de guerre ou de destruction. On pourrait presque en venir à qualifier cet album de paysage sonore tant l'esprit de champ de bataille dans lequel le chaos s'installe est présent. La lourdeur des guitares combinée à la batterie rapide et précise, le tout supporté par un chant rauque et brutal, renforce la sensation d'agressivité malsaine.De plus, les titres sont au nom évocateur de cette violence, à l'image de 'Pogrom of Hate', 'Détruire', 'Mort aux Traîtres', 'Gibier Humain', ou encore 'Infanterie Enfer'. 

L'univers est cohérent de bout en bout et c'est bon de voir le travail mis en oeuvre pour faire de cet album, une unité structurée. Une belle sortie pour ce début d'année, et un groupe à suivre pour ses prochaines productions! 
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W.G.




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