Chronique | PILLORIAN - "Obsidian Arc" (Album, 2017)


 Pillorian - "Obsidian Arc" (Album, 2017)

Tracklist:

01. By the Light of a Black Sun
02. Archaen Divinity
03. The Vestige of Thorns
04. Forged Iron Crucible
05. A Stygian Pyre
06. The Sentient Arcanum  
07. Dark is the River of Man 

Extrait en écoute:


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John Haughm n'aura pas attendu longtemps après la dissolution d'Agalloch pour revenir au-devant de la scène avec un nouveau groupe. La formation a vu le jour au début de l'été 2016, formée par John Haughm, Stephen Parker (Maestus, ex-Arkhum) et Trevor Matthews (Uada, ex-Infernus), sous le nom de Pillorian. Peu après la sortie d’un single promo sorti en format 7" le 10 février, le groupe nous proposera son premier long format le 10 mars prochain intitulé "Obsidian Arc", via le label allemand Eisenwald.

Le visuel de l'album est signé de l'artiste Belge Niels Geybels, dont le travail est surtout axé autour du monochrome. Ici, le sujet est abstrait, on semble distinguer un homme accroupi et penché en avant, la tête dans les mains. Le nom du groupe et de l'album sont harmonieusement intégrés à l'artwork pour une pochette réussie qui invite l’auditeur à se plonger dans la musique.

Musicalement justement, "Obsidian Arc" est majoritairement mid-tempo avec un bagage instrumental des plus classiques : le combo basse/guitare rythmique et batterie produisant un mur rythmique lourd et pesant sur lequel une guitare soliste parfaitement dosée vient s’intégrer à l’harmonie, développant des mélodies aériennes, qui apportent une dose de légèreté créant ainsi un équilibre sonore justement dosé. Le style mélange des éléments de Dark Folk et de Blackened Metal. 

L’écoute débute avec un procédé que nous retrouverons à diverses reprises dans l’album et qui donne un rendu plus riche : il s’agit d’une ligne de guitare électrique doublée à l’acoustique. Cet effet produit une richesse dans la sonorité, avec le mélange de la saturation couplée au son acoustique dont les attaques au médiator sont clairement audibles. Avec ces petits détails qui engendrent une plus grande richesse à l’écoute, on pourra mieux apprécier la recherche autour des sonorités, sans tomber dans une complexité outrancière, ni à l’inverse dans une simplicité synonyme de facilité.

Sur la dernière piste de l’album, ‘Dark is the River of Man’, on s’éloigne quelque peu de l’esprit lourd exploité tout au long de l’opus pour un titre plus atmosphérique contrastant avec la lourdeur des précédents morceaux, et apportant un peu de douceur pour terminer l’écoute de cet opus. La légèreté dégagée par ce morceau allège nos oreilles en cette fin d’écoute et est du plus bel effet pour clôturer "Obsidian Arc".

Le ressenti musical est à l’image de l’artwork, froid, pesant et noir. La réverbération des instruments contribue à donner ce côté glacial des musiques, et la masse sonore produite par les rythmiques apporte un sentiment d’écrasement tout au long de la production. C’est en ceci que la production est cohérente. Du visuel jusque dans la musique, on reste dans le même univers. Si j’avais à émettre une petite critique personnelle, j’aurais aimé une production moins lisse et plus ‘old school’ qui aurait selon moi ajouté un cachet à cet opus, mais je suis tatillon. Pour ma part, cet album fait partie des belles surprises de ce début d’année. En tout cas, cette nouvelle formation est à suivre de près car cet album est fort agréable de bout en bout, dévoilant le chemin choisi par le combo, qui s’éloigne quelque peu des productions d’Agalloch par exemple pour une production plus moderne et un son plus lourd.

Avec cet album qui a fait ses preuves, nous suivrons de très près les prochaines productions du groupe. A noter qu’ils le défendront cette année sur un certain nombre de dates que vous pourrez retrouver ici.


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WG





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