Interview | Utvara de ZLOSLUT - janvier 2017




Petit voyage en Serbie avec l’interview de Zloslut. J’avoue que cette scène m’est quasi inconnue hormis quelques noms comme Dead Shell of Universe, The Stone ou encore Triumfall. C’est pourquoi lors de cet entretien avec Utvara nous allons tenter d’approfondir le sujet des arts occultes en Serbie, notamment à travers le Black Metal de Zloslut.

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01. Tout d’abord, nous allons tenter de présenter au mieux le groupe et son univers à nos lecteurs si tu le veux bien. Comment t’est venue l’envie de créer le groupe, te souviens-tu du moment où tu t’es dit « je dois le faire » ?

Tout d'abord, je voudrais remercier Scholomance Webzine de me donner cette opportunité de présenter mon message au public français pour la toute première fois... Le moment est venu assez naturellement il y a environs sept ans, tu sais, c'est comme un désir ardent de créer, d'apprendre, d'écouter, tout ce qui me fait vibrer, de la simple sensation de créer et de faire progresser mon plus haut état de conscience dans ces temps d'obligations et de limitations. Les inspirations seraient majoritairement les thématiques que je voulais occulter et aborder philosophiquement à ma façon comme la mort et la spiritualité... J'exorcisais ce qui m'était inconnu à ce moment précis de ma vie à travers les mots et les notes. Une pure catharsis... Cela a commencé comme une histoire solo, mes premières lignes dans le chapitre, une petite braise qui s'enflamma rapidement après.

02. Zloslut pourrait être traduit approximativement dans notre langue en « De mauvaise augure », que signifie pour vous ce nom ?

Hm, oui, mais la traduction serait plutôt « mauvais présage » zlo signifiant « mauvais » et slut qui dérive du mot slutnja signifiant « présage ». Pour moi ce mot décrit la meilleure rencontre que quelqu'un puisse avoir avec l'inconnu ou un secret par exemple... C'est dans la nature humaine de sentir la peur ou le danger quand elle est exposée à des rivages inexplorées... Donc premièrement c'est en serbe, aux étrangers (et même aux Serbes qui ne connaissent pas le mot à cause de sa rareté dans le banal « vocabulaire quotidien ») cela donnera une sensation ésotérique à un nouveau mot, après avoir découvert sa définition, ils seront soumis au sentiment, au sens et à la vibration de ce mot... Maintenant iront-t-ils plus loin dans l'ombre qui leur apportera peut-être la lumière ?

03. D’ailleurs si je ne m’abuse le groupe était un projet solo à la base, qu’est ce qui t’a poussé justement à changer de formule ?

C'est aussi venu naturellement, j'ai d'abord eu des musiciens de session pour les concerts que je voulais faire dès 2012, ces personnes ont changé en 2014, et il y avait une sorte d'alchimie entre nous, cette alchimie était que nous avions strictement les mêmes idées malgré le fait que nous soyons très différents les uns des autres, après une bonne réflexion je leur ai proposé d'être des membres à plein temps. Cela m'a pris beaucoup de réflexion avant de proposer, car pendant des années je travaillais seul et apportais toutes les décisions qui étaient le mieux pour l'histoire que je voulais donner aux gens. Je dois bien dire que je commençais à être fatigué de faire cette histoire seul, histoire qui devenait plus grande et plus forte, continuer seul aurait été du masochisme... Et j'ai eu la chance de travailler avec B.V. à la lead guitar, Inomatanas à la basse, Lord Gryma à la batterie (à cette époque), il a été remplacé par Nav après quatre ans de service à mes côtés... Ils étaient les tout premiers musiciens de session au début, alors ils m'ont prouvé que je pouvais avoir une confiance aveugle en eux... Et à présent, après une année entière depuis l'annonce de ce line-up complet, il n'y avait pas eu un moment de regret de ma part ou de quelqu'un d'autre dans le groupe.


04. Les membres officient aussi dans d'autres groupes de black, majoritairement splittés, y'avait-il un besoin de changement quand vous avez quitté ces anciens groupes avant de rejoindre Zloslut ? Le groupe ayant intégré trois nouveaux membres en 2016, pourquoi ce choix et ces personnes-là ? Et pour les membres avec d'autres groupes, toujours en activité, quelles sont vos priorités ?

Nos principales priorités sont les activités au sein de Zloslut... Notre batteur a son projet solo Navtepheret et notre guitariste son groupe Paimonia, mais chacun d'eux a mis cela de côté en travaillant aux futurs efforts de Zloslut. Ce n'était pas une condition que je leur ai imposé, c'était leur choix. Et je m'incline devant cet acte sincère qu'ils ont fait !

05. Quelle est la différence pour toi entre travailler sur un projet solo et en groupe ? Qu’est-ce que ça t’a apporté ? Les autres musiciens font-ils partie du processus de création du prochain album que vous allez sortir ? Comment celui-ci se passe-t-il d’ailleurs ?

La différence est énorme, par exemple prends-le comme une maison, vivre seul et prendre toutes les responsabilités est possible pendant que la maison est petite, mais depuis que l'histoire a besoin d'une plus grande maison pour créer, seul cela prendrait plus de temps et cela deviendrait éventuellement plus une obsession qu'un plaisir. Alors maintenant, nous sommes quatre, chacun accomplit ses devoirs en plus de créer la musique. Parce qu'être un groupe ce n'est pas juste faire de la musique et donner des concerts. B.V. est responsable des arrangements pour lesquels nous travaillons tous, mais étant donné qu'il est le plus musicalement éduqué, il arrange ses parties et les miennes, bien sur les autres membres ont un impact sur la musique pour le troisième album, mais lui et moi sommes les conducteurs on peut dire. Inomatanas et moi sommes les seuls à travailler sur les paroles, Inomatanas s'occupe également des mails et de la maintenance du site internet. Il y a beaucoup d'activités au sein d'un groupe, celles-ci en font parties.

06. Pour cette interview je me suis plongé dans les sorties du groupe, récentes comme anciennes, et je trouve que votre musique a évolué vers des ambiances plus lourdes, voire même religieuses, mais aussi plus directes sur le dernier album. Cet album est moins épique et belliqueux, beaucoup plus sombre et intimiste je trouve, était-ce une direction prise volontairement de ta part, si oui pourquoi ? 

Sur la différence avec le premier album, oui. "U transu sa nepoznatim siluetama" était une idée bien pensée... Je voulais que cette « ombre invisible » fasse collision avec la réalité de soi-même, qui est un chemin vers l'ultime soi supérieur. Tout dans la pensée de la vie humaine est un signal de la route à suivre, et aucun ne devrait être ignoré, que cela soit cauchemardesque ou rassurant. Bien sûr nous ne suivrons pas ces thématiques pour toujours, car cela serait contre l'évolution artistique, cela serait comme jouer le même disque encore et encore. Il aura néanmoins une connexion importante avec le prochain album.


07. L’ambiance et l’atmosphère qui se dégagent de votre musique se veulent épiques, lourdes et chargées d’une aura occulte. Justement, par rapport à vos textes, sur quoi sont-ils basés ? Sachant que chaque région du monde a ses croyances et légendes, est-ce que vous vous appuyez sur celles de votre culture ? La Serbie est-elle un pays se prêtant bien à ce genre d'atmosphères ?

J'ai grandi en France, dans la pire partie de Paris pour être précis, où les gens sont extrêmement superficiels, ce qui dans mon enfance me sculpta comme une sorte de matérialiste. J'ai collectionné des bandes-dessinées, des disques, des cassettes, tout ce qui était abordable pour mon petit argent de poche... Je ne me considère pas comme un matérialiste, étant donné que chaque bande-dessinée ou disque est un travail sur la conscience à mon avis, et je continue mes collections aujourd'hui même. Mais lorsque j'ai déménagé en Serbie autour de mes quinze ans, où les standards sont plus bas comparés à ceux d'une des plus grandes villes du monde, j'ai remarqué beaucoup de choses qui m'étaient inconnues, par exemple la présence importante des superstitions dans la vie des gens, ou les exagérations des fanatiques religieux, tous jugeant ceux qui ne partagent pas les mêmes idées (je ne suis pas en train de dire que cela a lieu seulement ici, mais par rapport à là où j'ai grandi, c'était un non-sens total)... Donc ce fut vraiment troublant pour mon adolescence, les gens parlant facilement de magie sans savoir ce que c'est, cela a eu un impact sur une partie de ma vie... Leurs peurs m'ont poussé à chercher ce qu'il y avait derrière, et je pense que c'est à ce moment là que les thèmes mystérieux m'ont attiré pour la première fois. Et cela m'a conduit à comprendre l'esprit audessus de la matière... Mais pour répondre à ta question, la mythologie serbe ou sa culture obscure ne m'a pas spécialement inspiré pour travailler sur Zloslut.

08. Vous avez fait le parti pris de chanter en serbe voire en français et latin, ce qui apporte un côté hargneux à votre musique de par la sonorité de ces langues. La plupart des groupes utilisent la langue de Shakespeare pour leurs textes, pourquoi être allé « à contre-courant » pour Zloslut ? Estimes-tu que la langue a un aspect important dans les chansons et leurs paroles et si oui, pourquoi ?

Pas tout à fait... J'ai utilisé le serbe en général, car à cette époque, quand j'ai créé ces compositions, c'était le plus confortable pour moi, nous avons quelques chansons en anglais et en français, alors pourquoi pas... Pourquoi ne pas utiliser nos connaissances au maximum ? Pour le latin, nous avons utilisé que quelques mots, héhé... Alors je ne la considère pas comme une chanson complète, étant donné qu'il s'agit de la clôture d'une chanson (Istinka Odanost).

09. Vos textes sont-ils inspirés de faits existants, livres, d'autres points de culture/croyances ou bien vous sont-ils personnels? Je pose cette question car j'ai pu apercevoir 'Le Tonneau De La Haine' de Charles Baudelaire par exemple.

Jusqu'à aujourd'hui (vu que les paroles du troisième album ont une approche différente et sont écrites, outre par moi, par Inomatanas), toutes ont été écrites par moi, à l'exception bien sûr des reprises et du poème de Baudelaire... Généralement mes paroles sont symboliques et peuvent être inspirées par des histoires, mais ayant toujours une connexion et un reflet à mes idées, alors ce n'est pas juste raconter une histoire, je n'ai jamais écrit un texte où je parle d'une expérience personnelle, parce qu'à mon avis c'est simple et vulgaire, car trop direct. L'artiste devrait laisser le public occulter son travail et le laisser découvrir par lui-même ce qu'il voulait dire et transmettre. 

10. J’ai l’impression que les convictions occultes au fur et à mesure des sorties prennent une part de plus en plus importante dans l’univers du groupe, que ce soit dans les textes, imageries mais surtout la musique. Qu’est ce qui a influencé cette direction artistique ?

C'est le mystérieux, l'inconnu... les gens prennent la vie pour acquise, bébé/enfant/école/travail/famille/voiture/maison, jusqu'à leurs noms... Ils oublient que nous sommes une espèce, nous sommes nés humains, sans nom, tout ce qui arrive après notre naissance est appris. Nous sommes des êtres chaotiques à l'égal de l'univers, mais nous sommes aveuglés par le perfectionnisme qui nous assure et nous donne l'illusion de tout contrôler, mais nous oublions de nous contrôler nous-mêmes, spirituellement en particulier. L'occulte n'est pas juste « Satan » et les sciences secrètes que les groupes de Black Metal utilisent surtout comme imagerie de nos jours. L'occulte peut être parfois la chose la plus simple devant ton nez, l'existence elle-même est assez intrigante de mystère. Le fait que nous soyons les graines de l'univers effraie la masse, c'est pourquoi les gens purgent ses questions à travers leur carrière professionnelle, l'alcool ou les drogues... Ils fuient leur nature, car avoir une âme peut être effrayant pour certains, et elle est très importante, et très fragile si on y est pas connecté. Quelques uns dans le Black Metal glorifient la mort comme une fin, mais en fait ils glorifient la vie, une partie du cycle de la vie. C'est paradoxal, mais aussi simple qu'écrit plus haut.


11. Le groupe enchaîne les albums, EP et splits depuis 2011 avec une telle énergie, qu'il est normal de se poser la question, d'où vous vient toute cette inspiration ?

Alors, toutes les parutions de Zloslut étaient mes initiatives, et j'ai simplement voulu créer, ramener l'imaginaire vers le réel. Certaines personnes se moquent de tenir leurs éditions, mais quand je tiens un de mes albums ou autres parutions, cela me frappe que c'était d'abord dans ma tête. C'est une magie que beaucoup ignore.

12. Vous allez sortir bientôt votre troisième album, peux-tu nous en dire plus voire nous le présenter ? Tu as tribune libre pour ça.

Bien, c'est une requête que je me dois d'essayer de satisfaire, mais tu n'en sauras pas trop tant que cela ne sera pas sorti bien sûr, car nous voulons garder profil bas avant sa parution. L'album est encore en développement, mais c'est cela avance assez rapidement et est prometteur. Les paroles seront écrites entièrement en anglais pour la toute première fois et cela contiendra sept pistes. La thématique est plus spirituellement orientée, cela va entre autre parler de l'esprit humain et ses aspects sombres comme lumineux, des portes ouvertes ou closes. Le tout est inspiré par les civilisations antiques d’Égypte, de Mésopotamie...

13. De ce que j’ai pu voir sur quelques vidéos live, le groupe a l’air de présenter sur scène un show plein de conviction, quelle importance revêt pour toi le fait de monter sur scène ? Comme beaucoup d'autres groupes du même genre, c'est l'occasion de ritualiser toutes ces litanies musicales en direct. Malgré quelques dates à l'étranger, vous jouez surtout dans votre pays natal, ce qui est normal mais est-ce qu'une tournée à l'étranger en compagnie d'un autre grand groupe vous plairait, et serait-elle envisageable?

Un concert est certainement un rituel pour nous. Cela réveille tous les principes du groupe et les offre au public... Oui, une tournée est planifiée pour avril avec Merrimack et Kozeljnik, actuellement sept dates sont déjà confirmées pour l'Allemagne, la Suisse, la Roumanie, la Slovénie, et le reste sera annoncé très bientôt. Aussi en dehors de cette tournée, nous avons des propositions pour d'autres concerts à l'étranger. Nous espérons nous y rendre et étendre notre drapeau partout !


14. En lisant une interview à laquelle tu as répondu, j'ai remarqué que tu avais l’air d’avoir pris tes distances face à la scène Black Metal, pourquoi cet éloignement ? Mais aussi tu as l’air d’avoir une piètre opinion de ce milieu sur certains points, comme une certaine aigreur non ?

J'ai arrêté de me soucier de la scène lorsque j'ai vraiment vu ce qu'elle est, il ne m'a pas fallu longtemps. Je n'ai certainement pas été là durant l'âge d'or du Black Metal, alors je ne parle pas de cette période... Mais je ne veux juste pas prendre part à ce burlesque et cette obscénité appelée « élite ». L’ego réside de plus en plus fort dans leur réalité virtuelle, l'esprit de compétition, les fausses entraides et les sourires... Je ne parle pas des fans bien sûr, je parle ici des individus/musiciens qui se proclament eux-mêmes « magiciens » (d'instagram), et toute cette homo- érotique confrérie donne une vision parodique à un art sérieux et dévoué. Je ne m'en soucie pas, je n'en ai même pas d'aversion pour être honnête... Il faut être fou d'offrir de l'énergie à ces bavardages...

15. N’est-ce pas trop dur pour un groupe qui ne se trouve pas dans les pays « références » du Black Metal d’émerger ? As-tu l’impression qu’il est plus dur pour vous de vous faire connaitre ?

C'est difficile en effet, mais nous n'avons pas « signé » pour une gloire immédiate ou quelque chose de similaire, comme des groupes qui apparaissent de nul part comme Batushka, et à d'innombrables groupes qui investissent leur argent pour émerger parmi pleins d'autres qui au contraire offrent qualité et nouveauté. Beaucoup confonde l'investissement d'argent et les efforts naturels. La gloire n'est pas ce que nous recherchons, si cela arrive cela sera mérité. Chacun doit savoir ce qu'il attend de la gloire. La gloire qui se confond avec la célébrité comme argent, drogue et autre n'est pas sur notre liste. La gloire est une naturelle continuité, et chacun doit savoir comment la maintenir, la contrôler et pas en abuser !

16. Vous avez sorti un split il y a deux ans avec deux autres groupes serbes, à savoir « Mržnja » et « Paimonia », y a-t-il une certaine entraide entre les groupes serbes ou un groupement comme ont pu l’être « Les Légions Noires » en France ? Existe-il aussi des festivals dédiés au Black Metal ? La scène des Balkans nous étant peu connue par ici, te serait-il possible de nous conseiller des groupes à suivre venant de Serbie ?

Il n'y a pas de milieu, juste des frères qui ont les mêmes objectifs... Nous n'avons pas de festival de Black Metal, même pas un festival de Metal (à l'exception de l'Explosive stage au EXIT festival). En 2013, il y avait eu une édition d'un festival de Black Metal appelé Darkness Rising, un événement en plein air de trois jours auquel Zloslut a pris part avec de grands noms comme Enthroned, Sargeist, Urfaust, Acherontas et bien d'autres. Le festival était une bonne initiative pour le pays, mais ce fut un fiasco. Je me souviens que nous devions ouvrir le premier jour à 18h, parce que tout était en retard, nous avons joué deux heures plus tard alors que d'autres plus grands noms avaient ce créneau, Horna a joué à 4h du matin, Inferno à 7h... C'était très bizarre, mais cette ambiance chaotique a donné un énorme charme au festival, malheureusement, il n'y a jamais eu de continuation... En Serbie, on a généralement que des concerts en club ou des mini festivals. Nous avons de grands actes de Black Metal ici comme The Stone, Kozeljnik, Propast, Ophidian Coil, Mržnja, Svartgren, Paimonia, Triumfall, May Result, Mor et bien d'autres...


17. Petite question « extra musicale », tu étais le patron du label « Dark Chants Productions », pourquoi t’être lancé dans l’aventure d’un label, mais aussi quelles expériences en as-tu tiré ? D’ailleurs le label a fermé depuis, pour quelles raisons ?

J'ai d'abord fondé Silent Scream Records, qui a duré de 2010 à 2013, et après une dispute avec le co-fondateur, il a dû fermer et j'ai ouvert Dark Chants Productions... À ce moment là, je voulais contrôler toutes mes parutions, ce qui a changé aujourd'hui dans mon esprit, car je veux d'avantage me concentrer sur la musique que sur le désordre administratif...

18. Hormis ce troisième album, d’autres projets à venir sont-ils à attendre de la part de Zloslut ?

Finir le troisième album, l'enregistrer et le sortir cela sera un parcours, il y a aussi la tournée européenne d'avril, et peut-être quelques autres dates... Pour le moment c'est suffisant, mais je suis sûr que d'autres plans viendront en temps et en heure... Pour finir cette entrevue, je voudrais saluer tous les lecteurs français de Scholomance webzine ! Suivez votre cœur...

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Interview réalisée par  KhxS & Dorian


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