Chronique | ALICE IN NEVERLAND - "L'île aux Trésors" (album, 2016)


Alice in Neverland - "L'île aux Trésors" (album, 2016)

Tracklist :

01. Arrival
02. Visions
03. I'm not afraid (feat Céline Macé)
04. Le petit nuage de Faustine
05. From the stars
06. Interlude
07. Mantra
08. I'm sorry (I have a nice day) (feat Céline Macé)
09. Angry seas
10. Siren Song (feat Mathieu Tamisier)
11. Isla
12. Tourbillons

Extrait à écouter, 'Visions':



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Après avoir foulé les terres de Matthew Barries, Neverland, Alice nous revient pour un voyage sur L'île au trésor de l'auteur Robert Louis Stevenson. Le groupe Alice in Neverland est donc de retour avec « L'île aux trésors » après un premier album sorti en 2011, sobrement intitulé « Début ».

Continuant son voyage littéraire Alice arrive dans un nouvel imaginaire onirique et intimiste où les souvenirs d'enfance se confondent aux rêveries. Les sonorités mélangent avec subtilité les éléments néo-classiques du piano et du violon avec des éléments électroniques. Dans un esprit qui rappelle les nouvelles compositions Electro Ambient de Mogwai. Alice in Neverland crée un paysage sonore qui retranscrit avec délicatesse les ambiances de L'île au trésor, avec des passages à l'accordéon comme sur 'Le petit Nuage de Faustine' ou encore orientalisant sur 'Tourbillons', la piraterie et les vagues qui s'écrasent sur la coque du bateau sont proches. Un effet lointain s'écrit à son écoute. Il ne s'agit pas d'une distance avec l'auditeur mais d'une impression. L'impression d'être pris par le monde qui se crée devant nous, porté par l'instrumentation quasiment littéraire. L'album est un ensemble, il appréhende dans sa continuité, les morceaux qui s'écoulent inscrivent lors de l'écoute des états émotionnels allant de l'ombre planante d''Angry Seas' à la mélancolie et la douce peine d'I'm Sorry (I have a nice day)'.

C'est un suave voyage, c'est suivre les pas d'Alice dans ses errances oniriques. Le chant masculin que l'on retrouve tout le long de l'errance est éthéré. Lorsque que la guitare acoustique l'accompagne on entrevoit Alcest et ses compositions Dream-pop les plus enchanteresses. Ce dernier n'est pas seul puisque qu'une seconde, féminine est présente et ponctue l'album. Moins lointaine, elle caresse de sa présence les compositions d'une délicatesse fascinante et envoûtante.

Cette aventure musicale porte à merveille son nom, « L'île aux trésors », bien qu'assez court, on reprendra plaisir à se replonger dans ses méandres oniriques, éthérés. Alice in Neverland inscrit un univers entre musique et littérature où les sonorités deviennent une expression musicale romancée.

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Morgan

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