Lunar Mantra - Genesis (EP, 2015)
Tracklist :
1. Ingress, Thy Web Hast Spun
2. Stellar Catacombs
3. Wealth Has Become the Shrine of Azazel
4. Xanthotic Madness
Extrait :
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"A Nightside odyssey through the formless void."
Respirons les fumées de l'encens, et lançons nous dans l'écoute d'un EP magistral paru cette année, j'ai nommé Genesis du trio écossais Lunar Mantra. Il s'agit là de la première oeuvre de cette formation de Black Metal atmosphérique, occulte et ritualiste, et force est de constater le talent de cette nouvelle entité. Inutile d'essayer de vous accrocher, vous allez sombrer dans un trou noir sans aucune issue possible.
On entame notre chute avec une introduction de près de quatre minutes, aux airs de Ritual Ambient, avec des choeurs fantômatiques soupirant et chuchotant au plus profond d'un abysse cosmique, au milieu de vrombissements ténébreux et sinistres. Les échantillons sonores sont utilisés avec goût et de manière efficace. On attend la suite avec une curiosité mêlée d'appréhension, celle de voir se déchainer des forces encore indomptées, donnant ainsi raison à Lovecraft : "La plus ancienne et la plus forte des émotions humaines est la peur. La plus ancienne et la plus forte des peurs est celle de l'inconnu".
Vous êtes flottant, immobile . Soudain, vous devenez conscient de votre rythme cardiaque, pulsant dans le silence. Soyez attentif, des formes encore mal définies apparaissent en face de vous.
Lunar Mantra nous révèle enfin son art sombre et maléfique avec le morceau 'Stellar Catacombs', une furie nous rappelant l'art cosmique de Darkspace, dont votre chroniqueur est très friand. Ce titre, à l'instar du reste de l'album, nous inspire un fort sentiment de folie, de furie et de panique. Des guitares étouffantes, des rythmes de basse instables nous procurent une sensation de déchainement insoumis provenant d'instances surhumaines. Ces trois titres sont longs, labyrinthiques, parfois angoissants. Ils ont la capacité de faire perdre à l'auditeur la notion du temps, inconfortablement absorbé dans le "vide" de l'espace infini, le vide de la connaissance, l'impression d'une vacuité de l'esprit étant parfaitement illustrée par cet art lugubre.
Assurément, les trois musiciens ne comptent pas nous laisser tranquille durant cette demi-heure de jugements incantatoires mêlés à une puissance et une intensité que l'on ne retrouve que chez certains groupes du genre, tels Mare Cognitum ou encore Spectral Lore. Ce mélange infernal trouve son apogée dans le bouquet final de cet EP, justement nommé 'Xanthotic Madness', tout cela sans clavier ni synthétiseur. Cela différencie Lunar Mantra des autres artistes mentionnés dans cette chronique, qui font également beaucoup d'emprunts à la musique électronique, ce qui n'est pas le cas ici, notons-le. Lunar Mantra se montre plus orthodoxe dans son approche du Black Metal, tout en réussissant à créer des sonorités semblables.
La noirceur psychédélique et hypnotique de cet incontournable Genesis empli d'ésotérisme, ne pourra vous laisser de marbre. Un opus plus long et davantage de musique ambiante incorporée à leurs compositions, voilà les deux choses que l'on pourrait souhaiter aux artistes pour leur prochain méfait.
On entame notre chute avec une introduction de près de quatre minutes, aux airs de Ritual Ambient, avec des choeurs fantômatiques soupirant et chuchotant au plus profond d'un abysse cosmique, au milieu de vrombissements ténébreux et sinistres. Les échantillons sonores sont utilisés avec goût et de manière efficace. On attend la suite avec une curiosité mêlée d'appréhension, celle de voir se déchainer des forces encore indomptées, donnant ainsi raison à Lovecraft : "La plus ancienne et la plus forte des émotions humaines est la peur. La plus ancienne et la plus forte des peurs est celle de l'inconnu".
Vous êtes flottant, immobile . Soudain, vous devenez conscient de votre rythme cardiaque, pulsant dans le silence. Soyez attentif, des formes encore mal définies apparaissent en face de vous.
Lunar Mantra nous révèle enfin son art sombre et maléfique avec le morceau 'Stellar Catacombs', une furie nous rappelant l'art cosmique de Darkspace, dont votre chroniqueur est très friand. Ce titre, à l'instar du reste de l'album, nous inspire un fort sentiment de folie, de furie et de panique. Des guitares étouffantes, des rythmes de basse instables nous procurent une sensation de déchainement insoumis provenant d'instances surhumaines. Ces trois titres sont longs, labyrinthiques, parfois angoissants. Ils ont la capacité de faire perdre à l'auditeur la notion du temps, inconfortablement absorbé dans le "vide" de l'espace infini, le vide de la connaissance, l'impression d'une vacuité de l'esprit étant parfaitement illustrée par cet art lugubre.
Assurément, les trois musiciens ne comptent pas nous laisser tranquille durant cette demi-heure de jugements incantatoires mêlés à une puissance et une intensité que l'on ne retrouve que chez certains groupes du genre, tels Mare Cognitum ou encore Spectral Lore. Ce mélange infernal trouve son apogée dans le bouquet final de cet EP, justement nommé 'Xanthotic Madness', tout cela sans clavier ni synthétiseur. Cela différencie Lunar Mantra des autres artistes mentionnés dans cette chronique, qui font également beaucoup d'emprunts à la musique électronique, ce qui n'est pas le cas ici, notons-le. Lunar Mantra se montre plus orthodoxe dans son approche du Black Metal, tout en réussissant à créer des sonorités semblables.
La noirceur psychédélique et hypnotique de cet incontournable Genesis empli d'ésotérisme, ne pourra vous laisser de marbre. Un opus plus long et davantage de musique ambiante incorporée à leurs compositions, voilà les deux choses que l'on pourrait souhaiter aux artistes pour leur prochain méfait.
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Tom
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