Chronique | Lindemann - "Skills in Pills" (album, 2015)

Lindemann - Skills in Pills (album. 2015)

Tracklist :

01. Skills in Pills
02. Ladyboy
03. Fat
04. Fish On
05. Children of the Sun
06. Home Sweet Home
07. Cowbow
08. Golden Shower
09. Yukon
10. Praise Abort
11. That’s my Heart

Extrait en écoute :

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Tout commence à Stockholm en 1999 lors du mixage de l’album « Mutter » de Rammstein. Till Lindermann leader du groupe et Peter Tägtgren ( Leader et fondateur du groupe de Death Suédois Hypocrisy et du groupe d’Indus Metal, Pain)  se rencontrent pour la première fois, sympathisent et se promettent d’un jour collaborer ensemble. L’histoire continue en 2013, cette fois lors d’un concert des allemands en Suède, pour cette occasion Till annonce à son ami que Rammstein va faire une pause de  deux ans, de quoi concrétiser le désir d’enfin produire quelque chose en commun. A l‘origine, l’enregistrement en commun d'une ou deux pistes pour Pain se concrétisent en album. Ainsi naît un coït musical intitulé « Skills in Pills » sorti le 19 Juin dernier via Warner Bros, et enregistré au studio Abyss de Mr Tägtgren, en Suède.

Le plan était qu’il n’y avait pas de plan, et après des mois de ping pong par boites mail interposées, le projet Lindemann voit le jour. Le nom pourrait faire penser à un projet solo du frontman de Rammstein mais l’histoire est tout autre. Faute de noms loufoques et accrocheurs déjà tous pris,  le duo s’est tourné vers Lindemann ( Le nom « Tägtgren » aurait plutôt fait penser à un meuble Ikea et le combo « Lindemann/Tägtgren » à un cabinet d’avocats véreux).

L’artwork se voulait, pour les auteurs de l’album, être quelque chose de cool, qui attire l’œil quitte à paraître complètement fou à l’image de nos deux loustiques.

Bien que la voix emblématique de Till en vingt ans de Rammstein soit habituellement liée à la langue de Goethe, celui-ci à fait l’effort et l’expérience de chanter en anglais, pour une raison toute simple, que Peter puisse comprendre les conneries qu’il chantait et pouvoir rebondir avec la musique ( Peter ne parlant pas l’allemand), et comme l‘a dit Sir Lindemann dans une interview « Je pourrai écrire un poème sur le cancer qu‘il rebondirait dessus avec de la Polka« . Lindemann c’est un peu le monde musical de Pain lié au chant Rammstein.

Les paroles des chansons rendent beaucoup d’interprétations différentes possibles, et le groupe laisse même place à l’imagination des auditeurs en ne laissant que très peu d’informations sur la signification de celles-ci.

Néanmoins nous savons que « Skills in Pills », le titre d’ouverture, dont la partie instrumentale fait indéniablement penser à la chanson « Bitch » de Pain, est lié à la RDA, d’où Till est originaire. Il était impossible de s’y procurer de la drogue, les gens prenaient donc des pilules de pharmacie et à l’aide d’alcool jouaient au petit chimiste. « Ladyboy » reflète la jalousie de Till envers ces personnes qui ont la chance d’avoir les avantages d’un homme et d’une femme, « Yukon » la chanson la plus lente de cet album, parle des vacances de Till au Canada, dans la région du Yukon, une période qu’il a tout particulièrement affectionné, de par son rapprochement de la nature et de la coupure avec le monde moderne et informatisé qui nous entoure. On reste sur le continent américain avec « Cowboy », un western kitsch indus à la sauce Lindemann. « Praise Abort », est quant à elle dédiée à un ami de Till qui a sept enfants.

Lindemann est une expérience à vivre et écouter encore et encore et ravira les fans de Rammstein et de Pain sans aucun doute. Peter Tägtgren a apporté son monde metal dans la Tête ravagée et plus à tendance goth de Till Lindemann.

Cet album est à prendre avec humour, une bonne dose de rigolade non censurée garantie, et de détente parfois osée comme sur les titres « Ladyboy « , « Golden Shower » ou  « Praise Abort« .

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Chaosophia

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