On était au rendez-vous de cette première édition du Fall Of Summer qui s'est déroulée entre le vendredi 5 et le samedi 6 septembre, à Torcy en région parisienne, et dont le programme était des plus réjouissants, avec des légendes du Metal extrême et de très bonnes surprises comme Exumer, Ahab, Pentagram et Bömbers qui, bien que rares en France, ont répondu présent.
Pour accéder au live report du deuxième jour du festival, il suffit de cliquer >>ICI<<.
Fall Of Summer - Day One
Les portes du site ouvrent vers 15 heures 45 ; on découvre un cadre sympathique avec sa scène principale, la Blackwaters Stage, située sur une plage au bord d'un lac, surplombée par une colline derrière laquelle se trouve la Sanctuary, où le premier groupe ne tarde pas à donner le coup d'envoi du festival.
Ce sont les franciliens de Cruxifiction, trio originaire de Provins, qui ouvrent les hostilités avec un Black Metal assez traditionnel respectant les canons du style originel. Cependant, le groupe a au départ du mal à capter son public du fait du retard de l'ouverture des portes. Mais son Black Metal bien rôdé pour la scène réussit à attirer les premiers curieux, puis de plus en plus de monde. Les trois musiciens alternent mid-tempos et passages mélodiques, ces derniers étant essentiellement assurés par le guitariste pourvu d'une capuche et d'un corpse-paint. Le chanteur Sapian, très concentré et par conséquent assez peu communicatif, hurle des paroles blasphématoires. Bref c'était un show assez classique mais non bourré de qualités : ça prenait aux tripes, comme dit l'expression.
Un autre groupe français arrive sur la Sanctuary, cette fois-ci du Death Metal old-school servi par les vétérans de Mercyless, qui, imperturbables, mettent en avant des compos très bien agencées provenant aussi bien des premiers efforts studio tels qu' "Abject Offerings", que des productions plus récentes. Les musiciens, bien que très statiques sur scène, sont au rendez-vous, provoquant quelques pogos grâce à leur musique incisive et rugueuse, nous faisant replonger dans la brutalité de la première vague de Death. Pour conclure ce petit résumé, les gars étaient vraiment en forme, et ont mis tout ce qu'ils pouvaient pour nous proposer un show de qualité.
C'est au tour d'Agressor d'imposer son Thrash/Death à un public relativement peu nombreux à faire le déplacement pour voir le groupe se produire à la Blackwaters. Mais qu'importe, les musiciens livrent une prestation parfaite, agrémentée des solos inspirés du frontman Alex Colin-Tocquaine. Les titres phares de la formation hexagonale sont bien entendu mis à l'honneur, avec l'irruption de morceaux comme 'Brainstorm' ou 'Antedelluvian'. Néanmoins le son souffre d'abord de sévères imperfections, notamment au niveau de la guitare du chanteur/guitariste dont le son n'est pas assez fort au début du concert ; mais tout s'arrange par la suite, nous permettant de découvrir les capacités du nouveau line-up formé ces dernières années suite au retour d'Agressor.
La fête continue avec Bölzer à la Sanctuary. Avec pour seul line-up, un guitariste et un batteur, les deathsters suisses surprennent du fait de leur approche mystique, voire même psychédélique du genre, instaurant une ambiance largement différente des premiers shows. Le chant de KzR est une véritable curiosité, s'aventurant parfois dans les invocations shamaniques. A la fois originaux et efficaces, les deux musiciens ont effectué une prestation remarquée des festivaliers, tant ils réussirent à capter l'attention de quiconque s'aventurait à proximité de la scène.
C'est également au Fall Of Summer qu'a eu lieu le premier concert français de la carrière des pionniers du Thrash teutonique, Exumer. C'est simple, on n'a pas été déçu, les musiciens ont impressionné par leur niveau technique et le charisme du chanteur qui avait visiblement très envie de conquérir un public déjà impatient de voir le groupe se produire. On a aussi pu voir ce que donnaient les circle-pits et pogos au bord d'une plage : c'est une autre sensation, le mouvement se fait plus lent mais les chocs sont tout aussi violents que sur les vertes collines de Clisson. Très dynamiques, à l'image de leur bassiste qui porte un masque de la mascotte du groupe, les membres d'Exumer se déplacent énormément, encourageant les festivaliers venus les soutenir dans leur quête d'agressivité.
Le contraste provoqué par le début du set de Rotting Christ s'est avéré plus que frappant : l'ambiance est mystique et le public accroche immédiatement, hypnotisé par la lourdeur des riffs envoûtants et inspirés, typiques de l'évolution des Grecs au cours de leur carrière hétérogène, mais dont le leitmotiv est un Black mélodique particulier, caractérisé par un son plus chaleureux que les formations nordiques. Ce sont les deux derniers albums du combo qui seront mis en valeur dans la soirée, au grand dam des premiers fanatiques nostalgiques de Thy Mighty Contract, leur premier véritable chef d'oeuvre, mais à ma plus grande joie… L'une de mes révélations live de l'année, sans aucun doute !
Les choses redeviennent évidemment plus brutes lorsqu'il s'agit de se frotter au Black/Thrash des Norvégiens d'Aura Noir qui nous mitraillent de leurs riffs puissamment exécutés, parfois très rapides comme sur le morceau 'Abbadon'. La voix énergique et rocailleuse du bassiste Aggressor en rajoute à cette tempête sonore et Apollyon, bien que toujours sur un tabouret à cause de son accident de 2005, est toujours bel et bien présent, apportant quelques touches mélodiques et Rock'n'Roll à l'ensemble. La setlist était plutôt satisfaisante même si on aurait aimé un petit 'Black Thrash Attack' en rappel… Mais le concert a été excellent, le jeu des musiciens toujours bien rodé, ça fait plaisir.
Seize ans après leur dernier passage en France, Borknagar étaient plus qu'attendus dans nos contrées. Mais malheureusement, le show était loin d'être à la hauteur. D'abord, la qualité du son laissait franchement à désirer, masquant les subtilités qui font tout le charme de leur musique. Ensuite, le chant clair d'Athera, le remplaçant de Vintersorg en concert, est une véritable calamité (et je pèse mes mots !). Même si les musiciens sont en place, on ne peut pas dire qu'ils aient fait l'unanimité. Cependant, la médiocrité du show venait vraiment du son, en fait, car si l'on tendait l'oreille on pouvait percevoir de belles mélodies, et même, si la chance nous souriait, le groove de la basse de Vortex, le frontman d'Arcturus.
L'enthousiasme se faisait sentir lorsque l'on attendait le groupe mythique de Cronos, le frontman de Venom et accessoirement oncle de Kate Middleton, qui ne doit pas souvent aller à ses concerts. Et quel concert que celui du Fall Of Summer ! A peine entrés sur scène, les Britanniques entament le morceau emblématique 'Black Metal' et poursuivent avec des morceaux aussi bien ancestraux que récents. Mais en parlant de titres anciens, on a eu 'Black Metal', 'Welcome To Hell' et tout, mais pas 'Countess Bathory'… 'Countess Bathory', p*tain !! Même si c'est une groupie de cette chanson qui écrit actuellement, pas mal de monde a été déçu de ne point entendre ce morceau que je considère comme l'un des plus mythiques. Mais bon j'ai vu Venom, je peux maintenant mourir en paix.
Pas de quartier pour les Finlandais d'Impaled Nazarene qui nous accueillent très bruyamment lorsque nous franchissons la colline pour revenir vers la Sanctuary. Le vocaliste Mika Luttinen et ses collègues sont très motivés après quatre années d'absence, et envoient les morceaux les plus récents issus du nouvel album, "Vigorous and Liberating Death". Le show ne faiblit pas une seconde, les musiciens expédient les titres les uns après les autres, et le jeu de lumières accompagne bien cette ambiance chaotique. Bref tout pour nous tenir bien éveillés. Le frontman, visiblement très concentré, ne bouge pas du tout, ce qu'on pourrait lui reprocher, mais sa voix dégage une puissance phénoménale.
Carcass était le deuxième grand évènement de la soirée avec Venom, et leur Death Metal rentre-dedans était idéal pour rester éveillé en cet avant-dernier concert. Les Britanniques débutent très fort avec un 'Buried Dreams' entraînant, idéal pour faire connaitre la formation à ceux qui ne la connaissent pas encore. D'ailleurs, la setlist était la même qu'au Hellfest, festival que le frontman n'a pas manqué de critiquer, complimentant le public. Le bassiste/vocaliste, visiblement très bavard, en profite pour décrédibiliser Dave Mustaine qui a refusé de jouer avec Venom ou encore Rotting Christ, et ennuie le public par ses pauses "discussion" à n'en plus finir. Néanmoins le concert était vraiment à la hauteur de nos espérances, les musiciens ont bien défendu leur dernier album en date et ont prouvé une fois de plus qu'ils étaient encore (très) en forme.
C'est également au Fall Of Summer qu'a eu lieu le premier concert français de la carrière des pionniers du Thrash teutonique, Exumer. C'est simple, on n'a pas été déçu, les musiciens ont impressionné par leur niveau technique et le charisme du chanteur qui avait visiblement très envie de conquérir un public déjà impatient de voir le groupe se produire. On a aussi pu voir ce que donnaient les circle-pits et pogos au bord d'une plage : c'est une autre sensation, le mouvement se fait plus lent mais les chocs sont tout aussi violents que sur les vertes collines de Clisson. Très dynamiques, à l'image de leur bassiste qui porte un masque de la mascotte du groupe, les membres d'Exumer se déplacent énormément, encourageant les festivaliers venus les soutenir dans leur quête d'agressivité.
Le contraste provoqué par le début du set de Rotting Christ s'est avéré plus que frappant : l'ambiance est mystique et le public accroche immédiatement, hypnotisé par la lourdeur des riffs envoûtants et inspirés, typiques de l'évolution des Grecs au cours de leur carrière hétérogène, mais dont le leitmotiv est un Black mélodique particulier, caractérisé par un son plus chaleureux que les formations nordiques. Ce sont les deux derniers albums du combo qui seront mis en valeur dans la soirée, au grand dam des premiers fanatiques nostalgiques de Thy Mighty Contract, leur premier véritable chef d'oeuvre, mais à ma plus grande joie… L'une de mes révélations live de l'année, sans aucun doute !
Seize ans après leur dernier passage en France, Borknagar étaient plus qu'attendus dans nos contrées. Mais malheureusement, le show était loin d'être à la hauteur. D'abord, la qualité du son laissait franchement à désirer, masquant les subtilités qui font tout le charme de leur musique. Ensuite, le chant clair d'Athera, le remplaçant de Vintersorg en concert, est une véritable calamité (et je pèse mes mots !). Même si les musiciens sont en place, on ne peut pas dire qu'ils aient fait l'unanimité. Cependant, la médiocrité du show venait vraiment du son, en fait, car si l'on tendait l'oreille on pouvait percevoir de belles mélodies, et même, si la chance nous souriait, le groove de la basse de Vortex, le frontman d'Arcturus.
L'enthousiasme se faisait sentir lorsque l'on attendait le groupe mythique de Cronos, le frontman de Venom et accessoirement oncle de Kate Middleton, qui ne doit pas souvent aller à ses concerts. Et quel concert que celui du Fall Of Summer ! A peine entrés sur scène, les Britanniques entament le morceau emblématique 'Black Metal' et poursuivent avec des morceaux aussi bien ancestraux que récents. Mais en parlant de titres anciens, on a eu 'Black Metal', 'Welcome To Hell' et tout, mais pas 'Countess Bathory'… 'Countess Bathory', p*tain !! Même si c'est une groupie de cette chanson qui écrit actuellement, pas mal de monde a été déçu de ne point entendre ce morceau que je considère comme l'un des plus mythiques. Mais bon j'ai vu Venom, je peux maintenant mourir en paix.
Pas de quartier pour les Finlandais d'Impaled Nazarene qui nous accueillent très bruyamment lorsque nous franchissons la colline pour revenir vers la Sanctuary. Le vocaliste Mika Luttinen et ses collègues sont très motivés après quatre années d'absence, et envoient les morceaux les plus récents issus du nouvel album, "Vigorous and Liberating Death". Le show ne faiblit pas une seconde, les musiciens expédient les titres les uns après les autres, et le jeu de lumières accompagne bien cette ambiance chaotique. Bref tout pour nous tenir bien éveillés. Le frontman, visiblement très concentré, ne bouge pas du tout, ce qu'on pourrait lui reprocher, mais sa voix dégage une puissance phénoménale.
Carcass était le deuxième grand évènement de la soirée avec Venom, et leur Death Metal rentre-dedans était idéal pour rester éveillé en cet avant-dernier concert. Les Britanniques débutent très fort avec un 'Buried Dreams' entraînant, idéal pour faire connaitre la formation à ceux qui ne la connaissent pas encore. D'ailleurs, la setlist était la même qu'au Hellfest, festival que le frontman n'a pas manqué de critiquer, complimentant le public. Le bassiste/vocaliste, visiblement très bavard, en profite pour décrédibiliser Dave Mustaine qui a refusé de jouer avec Venom ou encore Rotting Christ, et ennuie le public par ses pauses "discussion" à n'en plus finir. Néanmoins le concert était vraiment à la hauteur de nos espérances, les musiciens ont bien défendu leur dernier album en date et ont prouvé une fois de plus qu'ils étaient encore (très) en forme.
Le talentueux combo suédois de Death/Thrash Vampire, clôture bien la première journée du Fall Of Summer, mais quel dommage qu'il ait du jouer si tard ! Les festivaliers, épuisés, n'ont qu'une hâte, celle de rentrer sous les tentes, à l'abri des moustiques, et ne jettent qu'un oeil distrait à la Sanctuary à demi fréquentée. Honnêtement, je n'ai pas assisté longtemps au show des artistes, mais ce que j'en ai vu m'a plutôt enthousiasmé. Encore une fois, s'ils avaient joué plus tôt, le résultat aurait été top !
Le baptême du Fall Of Summer s'est donc très bien passé pour une première journée, avec de nombreuses bonnes surprises et une seule vraie déception.
Auteur : Thomas
Photographe : François de Pics'N'Heavy
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